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Clavardage

Le bonheur… Grâce à mon wifi volant, m’éclipser d’un déjeuner un peu longuet juste pour aller clavarder un brin et parler de tout et de rien. Journée parlementaire de rentrée. Sénateurs et députés PS de tout poil, ou plutôt de toutes régions, qui parlent entre eux … des prochaines élections municipales dans leur fief, tant il est vrai que nous sommes tous impliqués dans cette prochaine échéance qui peut être l’occasion de sonner l’état de grâce sarkozien et de réussir localement ce que nous n’avons pas réussi trois fois de suite globalement.

Discussion sur les municipales donc pendant le déjeuner. J’étais à une table nantaise où mon implication n’est pas directe, d’où ce petit « délit de fuite » pour aller consulter mes mails et déposer une carte postale sur l’écran du blog.

Le brouhaha des salles où plusieurs centaines de personnes mangent ensemble est à la fois rassurant et inquiétant. Je ne l’ai jamais aimé à la folie. Pour tout vous dire, je crois que je suis une vieille ourse sauvage et quelques uns des aspects de la vie parlementaire me demandent un léger effort d’urbanité. Mais tout cela n’est pas très dur et ne mérite pas une compassion excessive.

Juppé dans Sud Ouest ce matin parle de « reconquête » électorale. A vrai dire, nous aussi. Vous ai-je dit que nous avions dénommé ma permanence parlementaire « la maison de la reconquête socialiste » ? …

Journée parlementaire du PS

Journée parlementaire en direct de la maison de la chimie. Je ne suis pas si tôt rentrée en séance, qu’un journaliste m’aborde « Que pensez-vous de ce qu’a écrit Jospin à propos de Ségolène Royal et de sa candidature aux présidentielles. J’en pense exactement ce que je pense de la masse de livres parus cette rentrée et concentrant notre énergie exclusivement à la flagellation interne. Combien je préfèrerais que nous la tournions vers l’extérieur, vers les enjeux dont chaque jour nous livre la gravité.

Le dommage est double : je suis sûre que les médias parleront bien davantage de ce couac littéraire que des travaux de la journée.

Cancers : comportementaux, pas environnementaux

Une mauvaise interprétation de ce que l’on appelle « cancers de cause externe » (ou « cancers exogènes ») a conduit à penser que ces cancers étaient dus à l’environnement. De nombreux verts on suivi dans ce contresens le Pr Belpomme qui déclarait à tout va que « 80% des cancerts étaient dus à l’environnement.

Plus de 80 % des cancers sont dus en effet à des causes extérieures, c’est à dire comme dirait M de La Palisse, des causes non internes à l’individu, au premier desquelles les facteurs génétiques et à un moindre degré hormonaux.

Un travail français de l’académie de médecine vient de confirmer ces données. En 2002, 278 000 nouveaux cas de cancer ont été découverts, et 150 000 décès par concer sont survenus. Ceci correspnd à une augmentation des cas de plus de 20% depuis 1980. Parmi les causes de cette augmentation, toutes ne sont pas fâcheuses : l’allongement de la vie, l’amélioration des moyens diagnostique. Pour nombre de cancers, l’augmentation de fréquence ne s’accompagne d’une augmentation de la mortalité.

Parmi les causes malheureusement avérées et indiscutables, le tabac est de très loin le premier. Beaucoup d’entre vous connaissent mon inaltérable faculté à casser les pieds à tous ceux que je vois une cigarette à la main (et plus de trois dans la journée). Un tiers des morts par cancer chez l’homme sont dus au tabac, et ce ne sont en aucun cas des morts enviables. Chez la femme, un cancer sur 10 est dû au tabac. La parité n’est pas une ambition dans tous les domaines.

Les cancers liés à la pollution de l’eau, de l’air ou de l’alimentation ne représentent que O,5 % de l’ensemble. On est très loin des 80% proclamés par certains.

Quelle est la bonne nouvelle dans cette suite de chiffres noirs : c’est qu’un nombre important de cancers sont évitables. Et ce sont souvent ceux que l’on guérit le moins bien.

Matin

Matin dans mon jardin en forme de champ de bataille. Les marrons tombent comme des boulets sur les morceaux de zinc, les poutres, les ferrailles encore accumulés. Plus loin, des sirènes d’ambulance ou voitures de pompiers, réveillant la ville et lui rappelant qu’elle est fragile. Hors cela, tout est tendresse, douce lumière, ombres chinoises des feuillages, petits cris de révolte des oiseaux qui voudraient qu’à cette heure l’espace sonore soit à eux seuls.

Un très beau poème a éclot en commentaire de mon dernier petit billet. Nous parlions hier avec Jean Mandouze, dans cette heure incertaine qu’on appelle curieusement « entre chiens et loups » du privilège que constitue la familiarité avec la nature et la connaissance de ses signess. Comme moi, Jean regarde le ciel, connait la course des heures, identifie les couleurs et les odeurs différentes des saisons. Beaucoup mieux que moi, car en sa qualité de marin il a parcouru des mers qu’aucune illumination troublait, il identifie les étoiles et les constellations présentes dans le ciel selon l’espace et le temps.

Ce priviligège de communion-conversation devrait être inscrit dans la liste des droits de l’homme et la LDH devrait veiller à son respect. Hier, à cette heure de chiens et de loups, un pourcentage considérable d’humains des villes étaient devant leur télé. Beaucoup avaient fait leurs achats dans des magasins sans fenêtre constamment éclairés à la lumière électrique quelle que soit l’heure et la saison. Entre les deux, ils avaient fait le chemin en voiture. Bref, ils ne pouvaient rien découvrir et savoir du jeu des ombres et des lumières sur les arbres et les façades, leur journée aurait pu se dérouler en mars comme en novembre, elle était, littéralement, artificielle.

C’est le cas bien sûr de beaucoup de mes journées aussi : auto, hosto, dodo hier ; train, bureaux et agitation quelconque aujourd’hui. Mais à la moindre halte, je regarde et je respire, je reprends pied et souffle.

Entre temps, les oiseaux ont eu raison des sirènes, la lumère arrive jusqu’à la petite table où j’ai installé mon ordi. Je voudrais que mon wifi volant transporte toutes ces bonnes ondes jusqu’à vous.

Nuit

Parmi les moments que je préfère : la nuit, quand il fait doux, demeurer dans le noir, fenêtres ouvertes à écouter le silence.`

Et puis, au bout d’un moment, se relever, écrire deux lignes, comme si on rouvrait les yeux sur le monde et reprenait la conversation.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel