Cecilia, Saïf et les missiles
Eh bien, non, ce n’est pas un réacteur nucléaire destiné à déssaliniser l’eau pour irriguer le désert libyen (voir « la politique racontée aux enfants », en date du ). Pourtant c’est bien d’enfant qu’il s’agit puisque c’est le propre fils du numéro un libyen, Saïf Kadhafi, qui vient de dévoiler -en partie au moins- les coulisses de la libération des infirmières bulgares.
Le charme de Cecilia n’y est évidemment pour rien. Ce qui a su convaincre de chef d’état libyen, c’est un accord militaire sonnant et trébuchant comportant en particulier la livraison de quelques beaux jouets, dont des missiles antichar Milan et une manufacture d’armes clefs en mains. Au passage, on va aussi livrer un agent secret, emprisonné à vie au Royaume Uni pour son rôle dans l’attentat de Lockerbie en 88. Mais voilà qui est plus classiquement dans la tradition James bondienne.
Saïf peut se réjouir plaisamment dans « le Monde » qu’il s’agisse du « premier accord de fourniture d’armes consenti par un pays occidental. Quant à nous, on comprend que Cecilia à son retour se soit éclipsée sans répondre véritablement à aucune question : qu’aurait-elle pu ou su dire ?
Même chose pour Kouchner, resté très sur la défensive lors de son audition devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée. Lui aussi a été tenu en dehors des négociations et n’avait pas grand chose à dire.
Ces ratés accumulés, proches de la farce, finiront par faire leur chemin dans l’opinion publique et je suis pour ma part raisonnablement optimiste, que Nicolas et Cecilia contribueront positivement à notre campagne pour les élections municipales.