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Grand parc en fête

Cette semaine (celle qui se finit aujourd’hui), c’était la fête au Grand Parc ; pas la fête à neuneu, avec flons-flons, grand renfort de sono, bière et saucisses, mais une fête conviviale et culturelle autour de spectacles et avec la participation des habitants.

Je n’ai pu malheureusement participer qu’à deux d’entre eux. Cette initiative annuelle autour du centre social, des migrations culturelles de Guy Lenoir et d’autres partenaires est un exemple de culture vivante dans un quartier oublié de ce point de vue (et de bien d’autres) par la municipalité. J’y ai apporté la participation du Conseil Général, sous la forme d’un spectacle des « scènes d’été » et c’est un plaisir de voir que chaque année, la manifestation gagner en chaleur et en importance.
Bravo à tous !

Blog is book !

Moment heureux pour le blog cet après-midi : il va accéder et, si j’ose dire, s’installer, se pérenniser dans la forme d’un livre. Cette suggestion, cette proposition, m’a été faite à plusieurs reprises dans le cours de cette année ; nous avons tout à l’heure jeté les bases de sa réalisation.

C’est une initiative assez nouvelle : aucun blog n’a été à ce jour publié, à l’exception de chroniques littéraires parues sur internet. Cette nouveauté n’est pas anodine. Elle fait le pont entre deux formes d’écriture assez différentes, le blog, écriture rapide, assez légère, souvent informelle, et l’ « écrit » véritable, celui que l’on destine d’emblée à la publication. J’ai senti quotidiennement la différence. Ce que j’écrivais, le plus souvent le soir très tard, je le faisais presque comme une conversation, au fil non pas de la plume mais du trottin léger des touches de l’ordinateur. Pour revoir ces textes d’une année, j’ai demandé à en avoir un tirage papier, et rien que cela montre la différence entre les deux modes d’écriture. Pour envisager de livrer le blog à la publication, il faut d’abord que je le relise -et que je le corrige- sur le support papier.

Moment heureux donc de voir ces instants immatériels posés sur le fil des jours s’installer bientôt dans la matérialité de l’objet livre. Je vous raconterai. Le blog sera la matière du livre et le livre à son tour s’installera dans le blog…

Train du retour

Dans le train, installée comme une reine, mon bel ordinateur et son « wifi volant » devant moi. Un « wifi volant » (appellation non déposée) est un mignon petit rectangle de plastique noir qui, judicieusement introduit dans la prise ad hoc de l’ordi, me relie avec le monde ; ça ne marche pas toujours bien, mais c’est quand même assez magique.

En face de moi, un monsieur balaise et peu engageant, le nez rivé sur ses dossiers…

A l’Assemblée, les choses sérieuses ont commencé. Je ne parle pas du discours de politique générale de François Fillon hier : j’ai dit le peu de souffle que j’y avais trouvé. La presse, Figaro compris, n’a pas été plus enthousiaste. Le Monde en date du 5 juillet « un discours sans fautes et sans relief » « du Sarko light ». C’était aujourd’hui principalement du travail de commission, avec l’audition de Martin Hirsch sur le projet de « Revenu de Solidarité Active » qui est censé remplacer le RMI au terme d’une phase d’expériementation dans une dizaine de départements.

Après cela, la présentation par un rapporteur du gouvernement du projet de loi « Travail, chômage, pouvoir d’achat ». Voilà un des éxercices clefs de la vie parlementaire. La commission concernée par le projet de loi, composée au prorata de la représentation de l’Assemblée elle-même, se réunit pour analyser la loi, présentée article par article par un « rapporteur ». Auparavant, les groupes politiques ont convenu individuellement des amendements qu’ils souhaitaient déposer. Et l’on examine parallèlement les amendements les uns après les autres. Exercice très précis où il convient de peser les mots un par un pour éviter toute ambiguïté au texte.

J’ai écouté sagement pour me pénétrer de la démarche. La loi étudiée comporte l’extension et la défiscalisation des heures supplémentaires. Mesure inique, extrèmement coûteuse, sans aucune chance de répercussion positive sur l’emploi. Les salariés bien sûr ne choisiront pas de faire des heures supplémentaires qui seront à la discrétion de leur patron (et de son carnet de commande) ; au contraire, s’ils refusent de les faire sans raison « légitime », ils pourront être sanctionnés, voire licenciés. Ce point a été soigneusement passé sous silence pendant la campagne électorale. « Travailler plus pour gagner plus » n’est ainsi d’aucune façon laissé au choix de l’employé comme on l’a laissé entendre.

Les partenaires sociaux n’ont aucunement été consultés, contrairement là aussi aux annonces d’ouverture et de dialogue social. Tous, à l’exception de la CFTC, ont fait connaitre leur opposition au projet. Cela ne fait que renforcer la volonté du Gouvernement de le faire avaliser par le parlement dans l’urgence de ces quelques semaines d’été.

Tout cela est pour moi un nouveau mêtier. Nous avons été en plein accord avec Pascale Got, nouvelle députée du Médoc, pour ressentir qu’il était plus difficile de rompre avec l’ancien que d’en aborder un nouveau. Celui-là est sans aucun doute passionnant, et je me réjouis d’avoir la possibilité de cette « formation tout au long de la vie ».

Je ne dis pas cela légèrement. Cela me conforte dans l’idée qu’une vie professionnelle peut-être évolutive et que mon âge n’est pas celui de la retraite mais peut-être d’une activité différente et nouveaux investissements.

Le train s’arrête à l’instant en gare de Poitiers et mon voisin s’apprête à descendre. Il fait bon, le voyage est calme et confortable. C’est bête à dire, mais je mesure ma chance de faire ce nouveau mêtier, de me sentir plus ou moins en bon état et capable de l’éxercer. Le vent se lève, il n’y a pas d’âge pour tenter de vivre.

Tout Hollande

Brochette de dames sur un des bancs capitonné de rouge de l’Assemblée : Martine Faure, Pascale Got, Conchita Lacuey et moi. Martine Lignères-Cassou nous rejoint, attendant elle aussi de voter dans une des grandes urnes placées dans les antichambres.

François Hollande passe devant nous : « Mais, Mesdames, puis-je vous signaler qu’il y a aussi des hommes dans cette Assemblée ! »

Au regard de nombre où les femmes sont encore, la remarque ne manquait pas de saveur. Tout notre premier secrétaire est dans cette forme d’humour affable.

Delors

Une très belle phrase de Jacques Delors, que j’ai écrite sur la page de garde de mon agenda de l’Assemblée

« La chance aide parfois, le courage souvent, le goût de la vérité, toujours ».

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel