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Merci !

Merci à vous tous de me faire confiance. Aux Bordelais d’abord qui m’ont élue comme leur députée, ce beau mot, qui exprime qu’ils me confient leur voix pour défendre leurs intérêts et leurs ambitions.

A Pierre Hurmic qui m’a exprimé son soutien, aux candidats de la gauche de la gauche qui ont spontanément manifesté leur volonté de concourir à battre le numéro deux du gouvernement de Nicolas Sarkozy et sa politique, à Ludovic Guinard qui a exprimé sa liberté vis à vis des conseillers municipaux modem eux-mêmes en ne donnant pas de consigne de vote.

Merci à toute mon équipe et aux militants de la circonscription : je l’ai exprimé dans le précédent billet, nous avons fait grâce à eux et avec eux une belle et heureuse campagne !

Plusieurs fois dans la journée, j’ai essayé de faire ce court billet dans les interstices entre deux interviews, deux télés ; chaque fois, le téléphone sonnait, on m’indiquait d’aller ici ou là pour répondre aux questions ou faire quelques images.

Quand je serai grande, promis, je ferai star. C’est un poil fatiguant, mais c’est rigolo.

Et demain, mauvaise nouvelle, à l’Assemblée à dix heures. Début un peu sur les chapeaux de roues. Faut assurer, mais avouons le ce soir, dans un état légèrement fatigou.

Merci encore à tous : nous avons été très heureux, et nous allons essayer de continuer.

Une si belle campagne au coeur de la ville !

Dans quelques dizaines de minutes cette belle, cette longue et heureuse campagne que nous avons menée à Bordeaux va se terminer. Nous avons été bien ensemble, nous avons beaucoup travaillé et nous avons gagné la première manche : la candidate de cette gauche large, ouverte et libre que nous voulons porter à été en tête dans notre circonscription, comme à Bordeaux et en Gironde.

Pendant la campagne législative, nous avons porté aussi haut que nous pouvions ce message de liberté par rapport à un pouvoir excessif ; contre la notabilité et l’obédience ; pour une pratique politique plus simple, plus claire, plus rigoureuse ; nous avons défendu un programme au plus près de la vie des Français et des Bordelais, ne négligeant ni leurs ambitions, ni leurs besoins.

Nous avons affronté de forts vents contraires : l’omni-présence médiatique du candidat-ministre, la confusion des enjeux du candidat-maire, mais à chaque coin de rue, nous avons senti un autre vent, venu de plus loin et de plus libre et nous nous sommes sentis bien et heureux.

Ce fût une campagne longue et difficile. Le photo-blog, les vidéos ont donné, jusqu’au dernières heures de cette dernière journée, sa tonalité.

Tout simplement : puissions-nous l’avoir fait partager aux Bordelais !

Les femmes sont formidables

Une passante entre deux âges (c’est à dire du mien) m’aborde ce matin à Saint Augustin
– Mais que ferez-vous de mieux que l’autre candidat ?
J’explique, d’abord que l’autre candidat n’est pas celui qui siégera. Elle savait. Ensuite que les Bordelais doivent peser sur la politique du gouvernement, et ne pas laisser à la rue et aux manifestations la seule possibilité de défendre les intérets des moins riches. Elle est d’accord sur tout cela. – Mais vous, personnellement… »

J’explique ce à quoi je crois : une politique du travail qui permette de progresser dans la vie, une politique du logement en direction de la majorité : ceux qui rament pour payer leur loyer et dont les chances sont modestes d’accéder jamais à la propriété. Une politique de l’âge innovante, moderne, tenant compte des vraies exigences des personnes qui avancent en âge, une politique de santé durable et de prévention…
Je m’attarde un peu sur mon engagement personnel de me consacrer à plein temps à tout cela

La dame parait convaincue. Avec un peu de malignité elle conclut :
– C’est dommage, je vote à Mérignac..

Puis elle laisse s’installer un instant de silence, où je pressens une certaine complicité
– Mais je connais beaucoup de gens à Saint-Augustin…

Décidément, les femmes sont formidables : fines mouches et pleines d’humour !

Chaque jour de ces cinq ans

La campagne législative court jusqu’à ce soir minuit et je pars sur le terrain expliquer et expliquer encore l’importance de l’enjeu.

Bordeaux est sous les regards des Français. Oui, c’est vrai Alain Juppé part avec une longueur d’avance, mais tout est possible à une gauche mobilisée, large, ouverte, telle qu’elle l’a été au moment des Présidentielles.

Je sens si fort combien je pourrais être utile. Si cette confiance m’est faite, si les Bordelais ont cette audace de m’élire (une femme ! Récente en politique !), je consacrerai ces cinq années à défendre ceux qui en ont besoin, à aider chacun à réussir sa vie.

C’est une antienne dont j’ai à plusieurs reprises bassiné les lecteurs de ce blog : nous n’avons qu’une seule vie ; cela me fend le coeur quand je vois quelqu’un menacé de la gâcher par de mauvaises conditions de santé, d’éducation, par le fait qu’il est enfermé dans un ghetto d’insuffisance de culture ou dans une carapace de violence.

Voilà, c’est vrai, je voudrais tant avoir cette fierté de concrétiser ce qu’ont exprimé les Bordelais le 6 mai, de le porter à l’Assemblée, et chaque jour de ces cinq ans de faire ce que je sais maintenant savoir et pouvoir faire.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel