Je suis bordelaise depuis mon enfance, et depuis mon enfance, j’ai suivi les hauts et les bas de cette ville, partagé ses ambitions, ses réalisations et ces périodes de lente pénombre que furent les deux derniers mandats de Jacques Chaban-Delmas.
J’ai partagé cette belle ambition du Grand Parc : implanter au coeur de la ville un quartier d’habitat populaire, muni de tous les équipements nécessaires à la qualité de vie des habitants et à l’attractivité du quartier. On comprend que j’ai vécu avec d’autant plus de tristesse depuis 93 l’abandon de ce quartier et la fermeture de ces centres de vie. Je suis allée maintes fois sur le chantier du pont d’Aquitaine. Mon père aimait m’y emmener, nous regardions le fleuve, et il m’expliquait que jusqu’au pont de pierre, ce grand bras d’eau charriant son or brun et boueux était encore la mer… On comprend aussi combien je suis aujourd’hui attristée en regardant le bric à brac de logements disparates qu’on vient d’étaler le long du plus beau site d’Europe. Un mauvais brouillon qu’il sera difficile d’effacer.
Nous sommes à la veille d’un scrutin national. Et pourtant c’est de Bordeaux qu’il s’agit. Pas, comme essaye de le faire croire le Ministre-Maire et candidat, en brouillant dans son programme réalisations municipales et enjeux politiques.
Aujourd’hui, ce sont des Bordelais qu’il s’agit et de les respecter dans leur vote , en n’en obscurcissant pas l’enjeu.
Et cet enjeu, c’est de voter pour un(e) député(e), qui soit celui ou celle qui se présente au scrutin et qui se consacrera à la fonction pour laquelle il(elle) a été élu(e).
C’est de ne pas faire peser sur ce scrutin une pression « tout peut s’arrêter, tout peut recommencer » sans rapport avec l’objet du vote.
C’est de pas utiliser une fois de plus (la dernière il y six mois), le vote à des fins personnelles « recevoir l’onction du suffrage ».
Tout nous le montre : la campagne de proximité et de terrain que nous menons tous les jours, le sondage qui a été éffectué ; Le scrutin est ouvert, cette respiration démocratique que Bordeaux attend depuis 60 ans, est possible !
C’est aux Bordelais et à eux seuls, de montrer leur liberté face aux pressions, au pouvoir médiatique, et de montrer qu’ils entendent peser sur leur avenir.
Votons, faisons voter autour de nous !