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Elle s’appelle DE-LAU-NAY !

Hier au journal de 20 heures sur France 2, Ségolène s’est emportée contre toutes les émissions et reportages où l’on cite cinq fois le nom de Juppé et où je ne suis désignée que comme « la rivale d’Alain Juppé », ou encore (pour les plus éclairés) « la candidate socialiste ».

-« Elle s’appelle DE-LAU-NAY, Michele DELAUNAY, vous entendez DE-LAU-NAY ! »

Merci Ségolène ! Ces quelques mots ont fait plus pour faire prendre conscience aux spectateurs de l’inégalité de traitement qu’un long article du Monde !

Et ils ont fait aussi beaucoup pour nous. (voir :https://jt.france2.fr/20h/index-fr.php?jt=0&start=1346)

Segolène vient demain mercredi à Bordeaux pour nous soutenir. Venez tous très nombreux place de la Bourse à 17 heures 30 pour l’entendre, la remercier, la fêter !

Premier tour des législatives

Ouf !

J’atterris à l’instant devant mon ordi après une journée (et une partie de la nuit) quelque peu mouvementée. Attente, recollection, publication et commentaires des résultats du premier tour des élections législatives. Une grande noria de journalistes, qui n’étaient, j’en ai peur, pas à Bordeaux en premier lieu pour moi. !

Je rappelle les résultats :
Juppé-Martin : 43,73%
Ma pomme : 31,36%
Guinard (modem) : 8,31%
Hurmic (vert) : 6,83%
Colombier (FN) :2,86%
Bichindaritz (LCR) : 2,80 %
Vilmont (DVG) : 1,90
%

Participation : 60,45%

Ce dernier chiffre est presque le plus important : cette absention est d’abord une abstention de gauche. Les Bordelais ne s’expriment pas de la même manière quand ils votent massivement ou quand la pression médiatique, la « surface » du candidat principal leur donnent l’impression que « c’est plié d’avance ».

Or, ça ne l’est pas : le scrutin est ouvert et tout dépend, au deuxième tour, de la prise de conscience par les électeurs de la possibilité qu’ils ont de peser sur leur avenir pour cinq ans. On se doute que je reviendrai sur le sujet.

Dans l’immédiat, je veux d’abord remercier les électeurs qui m’ont fait confiance. Ce n’est pas une formule et je mesure l’audace, la liberté d’esprit nécessaires pour voter pour une femme, récente en politique, face à deux personnalités, l’une numéro deux du gouvernement de Nicolas Sarkozy et toutes deux politiciens chevronnés.

Merci à tous.

Bordeaux !

Je suis bordelaise depuis mon enfance, et depuis mon enfance, j’ai suivi les hauts et les bas de cette ville, partagé ses ambitions, ses réalisations et ces périodes de lente pénombre que furent les deux derniers mandats de Jacques Chaban-Delmas.

J’ai partagé cette belle ambition du Grand Parc : implanter au coeur de la ville un quartier d’habitat populaire, muni de tous les équipements nécessaires à la qualité de vie des habitants et à l’attractivité du quartier. On comprend que j’ai vécu avec d’autant plus de tristesse depuis 93 l’abandon de ce quartier et la fermeture de ces centres de vie. Je suis allée maintes fois sur le chantier du pont d’Aquitaine. Mon père aimait m’y emmener, nous regardions le fleuve, et il m’expliquait que jusqu’au pont de pierre, ce grand bras d’eau charriant son or brun et boueux était encore la mer… On comprend aussi combien je suis aujourd’hui attristée en regardant le bric à brac de logements disparates qu’on vient d’étaler le long du plus beau site d’Europe. Un mauvais brouillon qu’il sera difficile d’effacer.

Nous sommes à la veille d’un scrutin national. Et pourtant c’est de Bordeaux qu’il s’agit. Pas, comme essaye de le faire croire le Ministre-Maire et candidat, en brouillant dans son programme réalisations municipales et enjeux politiques.

Aujourd’hui, ce sont des Bordelais qu’il s’agit et de les respecter dans leur vote , en n’en obscurcissant pas l’enjeu.

Et cet enjeu, c’est de voter pour un(e) député(e), qui soit celui ou celle qui se présente au scrutin et qui se consacrera à la fonction pour laquelle il(elle) a été élu(e).

C’est de ne pas faire peser sur ce scrutin une pression « tout peut s’arrêter, tout peut recommencer » sans rapport avec l’objet du vote.

C’est de pas utiliser une fois de plus (la dernière il y six mois), le vote à des fins personnelles « recevoir l’onction du suffrage ».

Tout nous le montre : la campagne de proximité et de terrain que nous menons tous les jours, le sondage qui a été éffectué ; Le scrutin est ouvert, cette respiration démocratique que Bordeaux attend depuis 60 ans, est possible !

C’est aux Bordelais et à eux seuls, de montrer leur liberté face aux pressions, au pouvoir médiatique, et de montrer qu’ils entendent peser sur leur avenir.

Votons, faisons voter autour de nous !

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel