Difficile, vraiment difficile !
Je relis la version définitive de mon programme législatif, que nous avons commencé de distribuer dans les boites aux lettres. Document que j’ai voulu clair, facile à lire, avec peu de photographies et le moins possible de baratin creux, genre « je suis pour le progrès, l’aide à nos ainés… », tout ce qui fait qu’un document électoral, comme un discours, me tombe des mains ou des oreilles dès les premiers instants.
Mais que c’est difficile ! L’éxercice exige d’être bref et de sacrifier des points auxquels on croit très fort. Je donne un exemple, volontairement modeste, mais qui serait fort utile aux personnes âgées : le « pass taxi » : des tarifs et des facilités particulières d’appel pour les personnes âgées, leur permettant d’être déposées où elles souhaitent, y compris dans les zones piétonnes et ceci à faible coût. Tous ceux qui ont accompagné une personne âgée, parents ou amis, pour faire un achat ou une formalité indispensable, comprendront l’importance de ce genre de mesures. Ceux qui n’ont personne pour les accompagner le comprendront davantage encore.
Le problème est que la mesure parait modeste, alors qu’elle ne l’est pas, et surtout qu’il faudrait plusieurs lignes pour l’expliquer.
Alors quelquefois, bien souvent, des propositions que je voudrais si fort porter au parlement ou dans des enceintes plus restreintes, passent à la trappe, sont rayées du document..
Et quand aurai-je la possibilité de les expliquer, de les détailler ? Dans quel journal ? Devant quelle caméra ?
Difficile, d’avoir tant à dire, dans tant de domaines, et un espace si retreint dans mon livret-programme ; et si restreint à peu près partout ailleurs, sauf dans le contact individuel sur le terrain.