« Bordeaux deux rives »
J’ai un défaut fâcheux (que l’on peut aussi qualifier d’heureux) : considérer que le territoire où je me présente aux élections est le plus beau du monde. Pour mon canton (Grand Parc-Jardin public), ce n’est pas difficile à comprendre. J’y vis depuis plus de trente ans, j’en connais les rues, la diversité géographique et sociale, le voisinage du fleuve et l’étendue vers le nord de la ville..
Je crois que ce n’est pas plus difficile pour la deuxième circonscription de Bordeaux. Disons-le tout carrément, il n’y a pas un Bordelais sur 10 qui connait vraiment la différence entre une circonscription et un canton, et pas un Bordelais sur 100 qui connait les limites exactes des uns et des autres dans leur ville. Je dois dire bien honnêtement que j’avais au moment de ma première campagne quelques incertitudes sur le sujet…
Le deuxième canton est en lisière de la deuxième circonscription, mais il n’y est pas contenu. Rien qu’à dire ça, vous découragez la moitié des lecteurs (du blog), et sans doute plus de la moitié des électeurs (de chacun des territoires). Au passage, saluons comme un signe favorable la parenté évidente entre « lecteurs » et « électeurs ». Dès que ce blog aura 123 000 lecteurs quotidiens (autant que d’électeurs dans la deuxième circonscription), mon élection comme députée de ce beau territoire sera quasi-assurée.
Un petit effort à faire encore…
Je reviens à mon chouette canton : Grand Parc-Jardin public. La partie nord du coeur de Bordeaux. Quand on le nomme de ces jolis noms de parc et de jardin, tout le monde comprend.
La deuxième circonscription quant à elle, c’est le coeur géographique et symbolique de Bordeaux. Le coeur géographique parce qu’il comprend ce que l’on appelle maintenant vilainement « l’hyper-centre », et le coeur symbolique parce qu’elle est joliment posée à cheval sur le fleuve : d’un côté la Bastide (7ème canton), de l’autre les 3ème, 5ème (St Michel) et la longue écharpe du 4ème canton, qui s’étend du fleuve à St Augustin.
Juste pour vous amuser, le 4ème canton, contient tous les hôpitaux de Bordeaux : St André, Pellegrin-Tripode, Perrens. C’est vous dire si c’est un super canton !
Je reviens là où je voulais en venir, si l’on peut s’exprimer ainsi : la circonscription où je suis candidate et où nous voterons les 10 et 17 juin . Elle mérite de s’appeler « Bordeaux, deux rives » pour les raisons géographiques et symboliques que j’ai dites).
Cette circonscription a aussi une importance historique. Je ne vous cacherai pas qu’elle a été un tantinet remaniée dans les décennies précédentes. Philippe Madrelle me rappelait qu’il avait fait campagne sur sa partie bastidienne, avant la configuration actuelle. Mais, à ces remaniements près, l’élément décisif est que cette circonscription appartient à la droite depuis 62 ans. C’est long…
C’est long et peu conforme à l’esprit d’équilibre et de dialogue de cette ville. Le baron de Segondat, tout baron qu’il fût (Montesquieu dans le civil), ne démentirait pas ce propos.
Alors… Soyons unis, soyons forts, soyons libres… C’est vraiment possible de retrouver cette liberté, ce dialogue, cet équilibre dont Bordeaux a besoin comme de l’air du large sur son fleuve.