m

Assemblée générale du CIDFF

Le CIDFF de la Gironde (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles) réunissait hier, 20 juin, les membres de son Assemblée Générale et présentait les actions menées pendant l’année 2015 ainsi que les projets actuels pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Cette association dispose de deux antennes (Bordeaux, rue Thiac et Libourne) et de plus de 15 lieux d’accueil du public. En 2015, 7 894 personnes ont été informées, accompagnées et/ou sensibilisées dont 75 % de femmes.

Le CIDFF intervient dans des domaines multiples :

  • accès au droit (accès individuels pour 5125 personnes – conventionnement avec le barreau de Bordeaux)
  • insertion professionnelle (ateliers collectifs, mixité des emplois, visites d’entreprises…)
  • accompagnement à la création d’entreprise dont ont bénéficié 205 personnes (159 femmes)
  • soutien psychologique auprès notamment des personnes en situation de veuvage;
  • égalité, citoyenneté (ex : interventions auprès des jeunes pour une prise de conscience des inégalités sexistes véhiculées par les stéréotypes)
  • lutte contre la violence faite aux femmes.

En 2016, trois nouvelles permanences d’accès au droit vont être ouvertes à Lesparre, Bassens et Langon.

Une belle équipe au dynamisme et à l’engagement contagieux !

Clc_aazVEAAaDgb

IMG_5145

 

 

 

Longtemps désirées et sitôt obtenues, déjà rejetées

Tous les demandaient à grands cris et maintenant les voilà dénoncées comme un « piège ». Ces mal-aimées, désirées avant, rejetées sitôt après, ce sont les Primaires votées hier à l’unanimité au Conseil National du Parti Socialiste.

On pourrait se réjouir de cette unanimité qui n’est pas la nourriture du quotidien du PS. Que nenni ! « Ces primaires sont inscrites dans les statuts du PS, il nous les faut ! » exigeaient les plus à gauche dans nos rangs. Sans doute ceux-là n’avaient-ils pas lu ces statuts, car la loyauté de vote des parlementaires y figure aussi.

Mais enfin, ils les ont et les vivent désormais comme « un piège tendu par Hollande ». Ne seront-elles pas l’occasion parfaite d’éclaircir la ligne de ce parti bousculé, comme tous le demandent depuis 4 ans ? N’écartent-elles pas ce que certains redoutaient : que le Président s’y soustraie et s’installe dans le fauteuil de candidat naturel ?

Eh bien, cette crainte que beaucoup brandissaient, est écartée.

Ce que nos frondeurs regrettent aujourd’hui -pas très à l’aise pour le faire-, c’est que la gauche non gouvernementale ne puisse pas y participer. Imaginons que cela soit possible, imaginons-en le résultat : resterait en lice un seul candidat de gauche contre un candidat de droite. Qui réglerait obligatoirement le match : le troisième, c’est à dire le Front National !

Tout aujourd’hui est discuté, vilipendé, partout et tous les jours, tandis qu’au contraire tout ce qui marche ou finit par fonctionner, ne vaut pas grand- chose. La courbe du chômage finit par s’inverser : l’inversion vient trop tard! Alors que nous devrions reconnaitre, même s’il faut un peu de courage, qu’avec un MEDEF qui fait depuis le premier jour de la politique pour écarter du pouvoir cette gauche qu’il juge de tout temps illégitime, il a quelque mérite à y être parvenu. Et je ne parle pas d’un autre syndicat qui joue, lui, l’anéantissement de François Hollande.

Nous, Parlementaires socialistes, qui avons été élus à ce titre, n’avons pas été dans les 4 années écoulées, d’accord sur tout : nous ne serions pas sinon socialistes. Mais ce que nous avons fait, nous l’avons fait loyalement, dans l’intérêt des Français et dans celui de la France. Et nous avons envie de le dire.

 

Vieilles… Et alors ?

C’est sous ce titre un tantinet provocant que l’ « Assemblée des femmes » a réuni en juin 2016 un colloque à l’Assemblée nationale. J’ai été surprise par le nombre des participantes -et même des participants-. Le sujet n’est pas mince et il constitue une bonne part de cette transition démographique qu’un grand nombre de politiques  -disons plutôt  d’hommes politiques- refusent d’affronter.

« Les vieux sont des vieilles » : c’est au moins vrai pour le grand âge où les femmes restent largement majoritaires. Les femmes n’ont pas de modèle qu’elles puissent suivre, puisque  la longévité actuelle n’a existée jusqu’alors dans aucun pays, ni à aucune période de l’histoire de l’humanité. C’est ma génération, celle des « boomeuses » (j’adore ce nom) qui a à inventer ce que peut et doit être « bien vieillir » et « vieillir longtemps » pour une femme.

Point n’est besoin de rappeler que le vieillissement physique est plus pénalisant pour une femme que pour un homme. Dans la vie quotidienne, dans la vie professionnelle, la dictature de l’apparence est plus pregnante pour nous. Comment à la fois y souscrire et ne pas le subir ? Le modèle des femmes belles longtemps (Emmanuelle Riva, Jane Fonda, Ines de la Fressange…) ne doit pas être vécu comme une dictature même s’il peut être un exemple. Dans la vie réelle, il est en réalité moniteur d’une considérable discrimination sociale. Ces femmes sont photographiées ou filmées dans des conditions particulières et disposent de moyens de valorisation ou de restitution de leur beauté qui ne sont pas accessibles à toutes les femmes. Soyons vivantes, mobiles, lumineuses, soyons au mieux de ce que nous avons envie d’être, pas ce qu’on nous dicte d’être.

Quels autres outils pour ce modèle à inventer ? Ils sont difficiles à cerner. L’un pourtant : condamnons et faisons condamner toutes les images et les paroles discriminantes pour l’âge. Pendant mon temps de Ministre, j’ai fait, grâce au Défenseur des Droits d’alors, Dominique Baudis, supprimer la publicité des chips Lays (2 vieillards se disputent un paquet de chips médiocres, l’un fait tomber l’autre qui dans sa chute perd sa prothèse dentaire…) et je me félicite de cette action dont je voudrais qu’elle soit un précédent. Les « chiennes de garde » sont, avec raison et efficacité, attentives aux publicités sexistes, elles doivent aussi être très vigilantes vis-à-vis des représentations dévalorisantes des femmes âgées. Bref, soyons toutes des « panthères grises » !

Les mots et leur usage sont décisifs. Je déteste particulièrement l’un d’eux : le mot « cougar », et tant qu’il n’aura pas d’équivalent pour les hommes liés à des femmes beaucoup plus jeunes (dont je crois savoir qu’ils ne sont pas tout à fait rares), nous devons en condamner l’usage dans les médias.

Il y a bien une autre arme…  L’usage pour soi-même des ovocytes congelés, autorisé sous le précédent gouvernement, a bouleversé la seule véritable supériorité des hommes : l’agenda biologique. Tant de nounours grisonnants qui se vantent de « refaire leur vie » avec une « jeunesse » (comme on disait autrefois) et de procréer plus que tardivement… Aujourd’hui, nous devons convenir malgré le coût d’accès aux techniques de congélation/conservation qu’il devrait être possible, pour une femme en bon état de santé médicalement confirmé, de concevoir un enfant au-delà de la ménopause, laquelle peut être très précoce. Cette remise à niveau (au moins partielle) de l’agenda biologique est une bombe si considérable que, avouons-le, beaucoup n’osent pas même dire qu’ils s’en sont aperçus.

Soyons nous-mêmes, je dirais même « au meilleur de nous-mêmes », ce qui n’est pas si peu et demande bien souvent quelque effort, mais qui ne peut qu’être hautement favorable à notre longévité heureuse. Si la vieillesse n’est pas forcée d’être un naufrage, la longévité est à coup sûr une bataille.

 

Urgence dépassée pour l’école de la Benauge

Il y a déjà 1 an, je visitais l’école de la Benauge. Le préau était en voie d’effondrement, les infiltrations d’eau souillaient les murs et les parents d’élèves comme les enseignants étaient déjà réunis pour que nous portions leurs doléances et obtenions des travaux.

A maintes reprises nous sommes intervenus au Conseil municipal pour rappeler cette urgence. Une mise en chantier nous a vaguement été promise.

Il faut aujourd’hui l’effondrement d’une partie du toit pour que cette urgence éclate au grand jour. Notons que cet effondrement a eu lieu pendant le temps scolaire et que les suites auraient pu en être dramatiques.

Il y a 1 an aussi, Alain Juppé écrivait dans son ouvrage consacré à l’éducation « il faut mettre le paquet sur les primaires ». Hélas beaucoup ont cru qu’il s’agissait des écoles primaires, en réalité, c’était bien les primaires de la Droite qui occupaient son esprit, et les grandes réalisations dispendieuses (grand stade, cité du vin…) qui absorbaient les finances de la Ville plutôt que les équipements de proximité.

Dans quelques années les Bordelais mesureront les dégâts de ce dernier mandat à la fois en terme de gestion financière, d’urbanisme et de négligences vis à vis du quotidien des Bordelais.

L’état il y a un an : https://www.michele-delaunay.net/delaunay/bordeaux/visite-de-lecole-elementaire-de-la-benauge

20150908_171202 20150908_170718 20150908_164757 20150908_164047

Compte administratif 2015 : Maquillage des ratios de la dette

A l’occasion du Conseil municipal du 6 juin dernier, les élus socialistes de la Ville de Bordeaux, par la voix de Matthieu Rouveyre, se sont exprimés sur les chiffres présentés dans le compte administratif 2015 et le budget supplémentaire 2016.

Ces documents sont particulièrement complexes et c’est pour cette raison que la loi impose aux exécutifs de présenter au début une page avec des ratios permettant d’apprécier facilement la situation financière de la collectivité et de la comparer aux autres collectivités de même taille.

L’article R 2313-1 du Code Général des Collectivités Territoriales impose ainsi aux communes de plus de 10 000 habitants, la communication de 11 ratios. On y retrouve par exemple un ratio n°5 qui affiche le rapport encours de la dette / population pour mesurer la dette qui repose théoriquement sur chacun des habitants de la Ville ou encore le ratio n°11 qui propose le rapport encours de la dette / recettes réelles de fonctionnement et qui permet de mesurer la charge de la dette de la collectivité relativement à sa richesse.

A la suite de l’étude de ces ratios, nous avons affirmé que Alain Juppé avait maquillé les ratios obligatoires liés à l’endettement et avait dissimulé près de 150 millions d’euros d’encours de la dette en se gardant s’intégrer la dette des PPP du nouveau stade et de la cité municipale. Cette manoeuvre est parfaitement illégale. D’une part, les PPP sont considérés comme des dettes depuis 2010 et d’autre part, l’Etat et les magistrats financiers ont clairement indiqué que les ratios obligatoires devaient s’appuyer sur un encours de dette intégrant les PPP.

Ainsi, l’endettement réel de la Ville a augmenté de 51 % entre 2014 et 2016 et, par population, la Ville a un endettement 23 % plus important que les villes de taille comparable.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel