Je voudrais développer chaque jour quelques-uns des éléments qui me paraissent importants pour notre action à Bordeaux.
Le premier : être un laboratoire d’idées
Je vais commencer bien modestement et concrètement : devant chaque événement, devant chaque problème, grand ou petit, c’est une bonne règle de se demander : qu’est-ce qui ne va pas ? pourquoi ça ne va pas ? que puis-je y faire 1- en tant que groupe 2- à titre personnel ? La séquence des questions n’est pas indifférente. Cela prévient aussi de s’attarder aux drames où l’on ne peut vraiment rien : qu’un avion s’écrase dans le Kilimandjaro à la suite d’une erreur de pilotage, ni nous, ni je, n’y pouvons rien. Je le regrette mais je pense que mon énergie est mieux employée en direction de mes malades, qui risquent eux aussi tous les jours de se scratcher !
Nous passons beaucoup de temps au parti socialiste dans le débat interne. La désignation à la présidentielle va en être de nouveau l’occasion. C’est une bonne chose 1- si c’est une démarche positive (ce candidat apporte des solutions plus innovantes, et non pas « il ou elle a dit ça, c’est mauvais, c’est du neo-blairisme ou du chevenementisme attardé ! » en s’appuyant sur des petites phrases reproduites -pas toujours bien- dans la presse), 2- si nous n’y passons pas tout notre temps. Je veux que nous ressortions de toutes nos réunions plus intellligents, plus instruits et plus forts. Avec des solutions à apporter, à exposer dans nos rencontres sur le terrain, et non pas avec une besace pleine de critiques sur les uns ou les autres d’entre nous. Nous sommes d’abord ensemble : nous ne devons critiquer l’une ou l’autre de nos actions que pour apporter aussitôt la proposition de remplacement.
Je reviens à une des phrases précédentes : ressortir des réunions plus intelligents, plus instruits et plus forts. J’ai beaucoup appris au Parti Socialiste : je veux apprendre davantage. Nous avons la chance d’un apport nouveau de militants. Les réunions de présentation nous ont fait apprécier leurs motivations, leur bagage très divers d’expériences professionnelles et personnelles. Profitons-en. Demandons à chacun de nous, nouveau ou pas, de bosser les sujets qui le « branchent » et/ou pour lesquels il a une expertise particulière, par exemple en raison de son job. Ecoutons-le plancher sur le sujet. Référons-nous à lui quand un dossier du Conseil municipal se présente. Quand une question d’actualité demande une réponse rapide, par exemple sous la forme d’un communiqué.
Au plan très local, que nos militants drainent les informations dans les quartiers, les groupes de parents d’élèves.., et déjà réfléchissent à une solution : le plan de circulation du quartier des trois pommes bleues est aberrant, j’ai discuté avec les riverains, il faut proposer cela. Boum, on fait un communiqué, on existe, on montre que nous faisons de la bonne politique.
Même chose au plan national : on apprend une mesure aberrante. Pourquoi est-elle aberrante ? Tout de suite des chiffres, des comparaisons, un dossier sur le sujet. Et re-boum, on se réunit à deux ou trois, on pond un communiqué ou une conf de presse suivant l’importance..
Je suis sûre que nous avons les forces pour cela ; pas assez d’organisation. Nos experts n’osent pas bien souvent se déclarer, ne sentent pas qu’ils sont en charge du dossier. Nous ne communiquons pas assez entre nous, et je voudrais d’ailleurs beaucoup que ce blog soit un des moyens de communication. Nous ne communiquons pas assez tout court. Mais ce dernier point méritera à lui seul un billet.
Voilà. A bientôt.