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SANTE : Mise à disposition des moyens des services hospitaliers pour l’Euro 2016

Madame Michèle Delaunay attire l’attention de Madame la Ministre des Affaires sociales et de la Santé sur la mise à disposition des moyens de services hospitaliers dans le cadre de l’Euro 2016 organisé par l’UEFA.

Dans les prochains jours débutera un mois de compétition de football sur le territoire français dans le cadre de l’Euro2016 dans un contexte sécuritaire renforcé après les attentats de janvier et novembre 2015.

Cette situation a conduit au renforcement des dispositifs de sécurité aux abords et à l’intérieur des stades, mais également des fans zones mises en place pour l’occasion dans les villes hôtes afin d’accueillir les supporters. Des simulations d’attaques terroristes au sein de ces fans zones ont eu lieu afin de prévenir et anticiper au mieux les risques et les éventuelles évacuations sanitaires et hospitalisations pouvant en découler.

Ces simulations ont nécessité la mobilisation d’équipes médicales (Centres hospitaliers, Samu, SDIS…) qui seront à nouveau réquisitionnés pour toute la période de l’Euro2016 pour répondre dans les meilleurs délais à toute urgence éventuelle.

Madame Michèle Delaunay lui demande de bien vouloir lui indiquer ce que représente la valorisation financière de cette mise à disposition des moyens publics pour cet événement organisé par l’UEFA et dont le coût est déjà très largement supporté par les collectivités liées aux villes accueillantes et par l’Etat.

Les petits plaisirs qui ne coûtent rien

Soigneusement découper un timbre sur une enveloppe, l’admirer, le conserver et le ranger, sont des gestes proches de disparaître. Ce furent longtemps des plaisirs d’enfant pauvre, qui des années plus tard, ou non, se transformaient en une collection méticuleuse et quelquefois prestigieuse. Il en demeure beaucoup, plus ou moins riches, plus ou moins anciennes, dans les trésors méconnus de bien des maisons. Internet sans tarder y mettra une fin définitive.

Combien restent-ils de ces petits plaisirs qui ne coûtent rien ? De ces activités méprisées dont seulement quelques-unes, après des années, trouvent le salut d’une quelconque reconnaissance ?

Certains en ont fait le thème d’un livre. La « madeleine de Proust » a été surtout consacrée comme un hymne au souvenir, mais ce n’est guère différent. « La première gorgée de bière » était davantage située dans l’instantanéité et le présent. Mais dans les deux cas, c’est l’écriture, ce plaisir en soi quand une phrase vient « à l’insu de votre plein gré » et se construit toute seule, qui a marqué la trace de ces plaisirs du pauvre.

Quels sont les vôtres, ceux qui ont échappé à la télé, à l’Euro2016, aux plaisirs imposés, aux plaisirs commerciaux ? Pour beaucoup, comme pour moi, viennent en tête de peloton les plaisirs de la familiarité avec la nature. Jardiner, cultiver, découvrir dans une promenade une plante locale et apprendre son nom…  Etre accueillie par la queue dressée de son chat, niché sur le toit et guettant votre retour, la « fête » de son chien, même s’il essuie ses pattes sur votre imperméable, le feu qui s’embrase dans la cheminée, le chant d’un oiseau qui vous tire du sommeil… Chacun de nous a sa collection de trésors, que quelquefois il partage, ce qui est toujours une marque de grande amitié et estime, que quelquefois il conserve dans le silence du passé et de l’espoir d’un possible avenir.

C’était tout à l’heure, une fleur presque enfantine, coloriée comme par un enfant, sur une enveloppe venant de l’étranger. Decoupée, elle a rejoint une toute petite collection dans une boite en buis datant du début du siècle dernier. Jamais il ne faut renoncer à tenter de vivre et de demeurer.

 

 

Visite de l’OFII – Direction Territoriale de Bordeaux

Michèle DELAUNAY a visité le 9 juin 2016, l’OFII, Office Français de l’Immigration et de l’Intégration de Bordeaux.

L’OFII, placé sous la tutelle du Ministère de l’Intérieur, remplit plusieurs missions que l’Etat lui a déléguées, notamment :
– l’instruction des demandes de regroupement familial,
– le contrôle médical règlementaire des migrants non communautaires sollicitant un titre de séjour,
– la mise en oeuvre de la politique d’accueil et d’intégration en faveur des populations étrangères autorisées à résider durablement sur le territoire français,
– la délivrance des cartes de séjours temporaires,
– l’accueil des demandeurs d’asile et de la gestion des demandes d’admission en CADA
– la mise en oeuvre des dispositifs d’aide au retour et à la réinsertion
– l’information, le soutien et l’écoute des étrangers en CRA.

Elle a rencontré longuement l’équipe de médecins, infirmiers et radiologues, qui procèdent aux visites médicales de prévention et d’orientation (5 441 visites médicales ont été réalisées l’an dernier, dont 36 % d’étudiants).
3 078 Contrats d’Accueil et d’Intégration destinés aux primo-arrivants ont été signés pour l’Aquitaine en 2015 dont 61 % en Gironde.

Les missions et l’activité de l’OFII vont évoluer très prochainement en application de la loi du 7 mars 2016 relative au droit des étrangers en France.

Euro 2016 : surcoûts, illisibilité et insincérité budgétaire

Les slides présentées en conférence de presse reprenant les chiffres dans le détail en cliquant ici. 

A l’occasion du dernier Conseil de Bordeaux Métropole le 27 mai dernier une délibération présentant les surcoûts liés à l’accueil de l’UEFA Euro 2016 a été soumise au vote des élus métropolitains.

Complexe dans sa présentation et par ses imprécisions et erreurs de calculs, et modifié à plusieurs reprises, ce rapport vise à faire voter aux élus un budget deux fois supérieur à ce qui avait été voté en mai 2015 passant de 4 740 000€ à 10 514 316€ de dépenses dont 6 054 316€ d’argent public. 

L’ensemble de ces surcoûts ne peut se justifier par le seul renforcement du dispositif sécuritaire et Patrick Bobet pour le groupe Communauté d’avenir a débuté son intervention en reconnaissant « il n’est pas tout à fait faux de dire que les dépenses ont doublé ». 

En effet, la sécurisation ne représente que 23% du budget global et 47% des surcoûts de dépense.

Deux lignes budgétaires posent particulièrement question :

> le renfort des transports en commun et le plan de circulation, avec un surcoût de 807 223€. Le plan de mobilité passe de 450 000 euros à 1 257 223 euros soit une très importante sous-évaluation dans le plan initialement présenté aux élus en mai 2015. A ce niveau là on ne peut pas imaginer un simple manque d’anticipation alors qu’il était largement prévisible de prévoir le renforcement de l’offre de transports en commun surtout compte tenu des motifs exposés : jauges de fréquentation de la fan zone, évacuation de l’esplanade des Quinconces en fin de soirée, augmentation de la population métropolitaine pendant la période de l’Euro pour des courts séjours…

> les aménagements du stade avec un surcoût de 775 810€. Le rapport indique que le choix du non aménagement du Grand Stade en vue de l’Euro a été préféré par la ville de Bordeaux à une solution pérenne qui était à priori plus coûteuse. « Le choix de ne pas inclure ces aménagements dès la conception de l’ouvrage a été délibérément opéré par la Ville de Bordeaux, titulaire du contrat avec l’UEFA, car les dépenses évaluées pour des infrastructures définitives étaient largement supérieures à celles d’aménagements provisoires ». Dans ce cas, pourquoi ces surcoûts ne figuraient pas dans le budget initial de mai 2015 ? La Métropole financera alors l’aménagement d’un stade non encore transféré pour le compte de la Ville en remboursant cette somme à la Ville centre au titre de la mise à disposition en configuration Euro.

Alain Juppé a lui même reconnu que « les aménagements dans le stade n’ont effectivement rien à voir avec la sécurité ».

Des chiffres et lignes budgétaires posent également question : la participation de la Région dans les recettes à hauteur de 200 000€ à 500 000€ sans que celle ci ait donné son accord, au contraire ; la non valorisation de la mise à disposition des services de Bordeaux Métropole, contrairement à celle des agents de la ville de Bordeaux, le coût réel de la participation de Bordeaux Métropole à la fan zone qui n’est pas le même dans la délibération et dans le contrat…

Le détail des chiffres est disponible sur mon blog en cliquant ici.

J’ai voté contre cette délibération, comme Vincent Feltesse, Emmanuelle Ajon et les élus EELV et PC. Le Groupe des Elus Socialistes et Apparentés s’est quant à lui abstenu.

Question écrite de Michèle Delaunay : Ingérence des lobbies du tabac

Mme Michèle Delaunay attire l’attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur le « Printemps français » 2016 en Indonésie, organisé par l’Institut français, en partenariat avec les services culturels de l’Ambassade de France en Indonésie, parrainé notamment par la Fondation Djarum, émanation de la marque de tabac du même nom. Associer l’Institut français, l’Ambassade de France en Indonésie, et donc l’image de la France à une marque de tabac, et ainsi assurer sa promotion en qualité de « partenaire officiel » au travers d’une manifestation culturelle est particulièrement préoccupant. En effet, notre pays est l’un des premiers à avoir signé puis ratifié la Convention cadre pour la lutte anti-tabac de l’Organisation mondiale de la santé (CCLAT), dont l’un des articles recommande de préserver toute manifestation, culturelle ou autre, du mécénat des multinationales du tabac. La loi de modernisation de notre système de santé, adoptée en décembre 2015 par le Parlement a, d’ailleurs, renforcé cette disposition en encadrant davantage ces mécénats.

L’impact de la publicité en faveur du tabac sur les comportements de consommation, en particulier l’initiation des jeunes est établi. Aujourd’hui, l’objectif des fabricants de tabac, à travers le mécénat en faveur de manifestation de ce type, est d’utiliser l’image de la France afin de promouvoir, à faible coût, leurs produits et ainsi amener les jeunes à commencer à fumer. La France, non plus que sa culture, ne doit pas être la vitrine d’un fabricant de tabac. Cela nuit, non seulement à son image, mais aussi à la santé des personnes en faisant la promotion d’un produit qui tue un fumeur sur deux. Elle souhaite connaître la position du ministre des affaires étrangères, et quelles mesures il compte prendre pour réaffirmer notre engagement en faveur de la lutte contre le tabac et contre l’ingérence des industriels du tabac dans les évènements culturels français.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel