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Une soirée particulière

Une soirée particulière, et particulièrement positive, cette semaine dans une double famille : celle de réfugiés irakiens et celle qui met à leur disposition un logement et de nombreuses attentions.

Cette famille de réfugiés, comporte 3 adultes et 3 enfants. La grand mère a perdu son mari quelques jours avant la date fixée du départ, ce qui a ajouté au caractère dramatique de ce moment. Le père était directeur d’un hôtel de standing à Erbil, son épouse était professeur d’anglais et les 3 enfants, de 4 à 12 ans, écoliers et collégien. Ils sont arrivés à Parempuyre au début de l’année scolaire.

Oncles et tantes sont soit accueillis en Australie, soit retenus dans les camps du Liban. Cette explosion d’une grande famille n’est évidemment pas facile à vivre.

La conversation s’est faite majoritairement en anglais avec les parents, et -déjà- en français avec les enfants qui ont été tout de suite scolarisés. Dans quelques mois, ces enfants seront parfaitement francophones et inclus dans notre système scolaire. Leur vivacité laisse augurer d’un excellent parcours. Le père cherche -et trouvera- une insertion professionnelle dans le milieu de l’hôtellerie/restauration.

Les difficultés existent et ne sont pas toujours là où on les attend. Le père est détenteur d’un permis de conduire irakien datant des années 70. Il a régulièrement conduit dans son pays MAIS il n’y a pas d’assurances automobiles en Irak : torts, dommages et frais, se négocient entre les parties. Si bien qu’aujourd’hui, les assurances françaises considèrent ce conducteur comme un nouveau conducteur et lui imposent un contrat « jeune conducteur » d’un coût très élevé (surprime de 100% en l’absence de preuve d’assurance dans les 3 précédentes années) pour la voiture qu’il vient d’acheter pour sa recherche puis son exercice professionnel. J’ai avisé de cette question le Ministre de l’économie pour voir si une solution globale est envisageable pour ces réfugiés sans assurance dans leur pays. Ceci en plus de démarches auprès des assurances que je connais.

Hors ce type de difficultés, en fin de compte mineures et je l’espère solubles- l’accueil de cette famille est un succès. Son intégration est certaine. Dans peu d’années (5 au minimum), cette famille deviendra bi-nationale franco-irakienne, les enfants auront probablement la richesse de parler 3 langues et j’ai peu de doutes sur leur insertion professionnelle.

Bilan : positif en terme de solidarité humaine, d’investissement pour notre pays et pour l’Europe, sa diversité et sa culture. Rien qui ressemble à une « invasion » que l’on doive craindre.

Coup de chapeau bien sûr à la famille accueillante, très investie en faveur des réfugiés et qui s’est beaucoup battue pour que ces six personnes obtiennent un visa leur permettant d’entrer dans notre pays (alors que les conditions étaient toutes requises pour ne comporter ni risques, ni problèmes) . Coup de chapeau aussi à Beatrice de François, Maire de Parempuyre, qui met tout en oeuvre (logements, scolarité..) pour pouvoir accueillir d’autres réfugiés. Tout est prêt, mais ils ne peuvent arriver. Je n’en suis pas fière, aujourd’hui plus encore où nous apprenons que 500 naufragés migrants de plus viennent de rejoindre le tombeau de la méditerranée.

 

 

 

Visite et échanges à Pôle Emploi

Rencontre ce mardi matin avec les équipes de l’agence Pôle Emploi Saint-Jean/Belcier aux côtés de M. Benoit MEYER, Directeur territorial Gironde. Une équipe motivée, des dispositifs innovants et une situation de l’emploi qui s’améliore.

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Avec quelques 130 000 demandeurs d’emploi en Gironde il est nécessaire d’avoir à la fois un traitement de masse tout en assurant un service personnalisé. C’est l’enjeu permanent des équipes de Pôle Emploi.

L’occasion de découvrir cette agence bordelaise dont les bâtiments neufs s’intègrent dans le projet de réhabilitation du quartier. De grands espaces lumineux et fonctionnels au service des demandeurs d’emploi et de leur accueil et offrant de bonnes conditions de travail aux agents, de l’accueil aux conseillers en passant par les psychologues.

Au rez-de-chaussée, l’accueil des demandeurs d’emploi, sans rendez-vous le matin et sur rendez-vous l’après-midi pour permettre une prise en charge individualisée et un accompagnement sur mesure. Des postes informatiques sont à disposition pour l’inscription en ligne, la prospection des offres, l’accès à la plate-forme « emploi store », avec l’aide – lorsque nécessaire – de deux jeunes en service civique.

Comme tous les services publics, Pôle Emploi a modernisé sa manière de travailler et d’accompagner les demandeurs d’emploi en développant un certain nombre d’outils numériques permettant une utilisation « de chez soi » pour ceux qui en maîtrisent l’utilisation.

Chaque conseiller assure le suivi et l’accompagnement de plusieurs personnes qui constituent un « portefeuille de demandeurs d’emploi » : un portefeuille renforcé, environ 80 personnes dans les situations les plus difficiles, un portefeuille classique, environ 150-200 personnes ou un portefeuille plus conséquent pour les demandeurs d’emploi les plus autonomes.

Dans les étages, des conseillers dédiés à l’entreprise et aux collectivités (hors concours) qui prospectent pour trouver des offres à faire coïncider avec les demandes avec une spécialisation de l’agence Belcier dans le secteur du sanitaire et social.

Également une agence spécialisée avec l’intervention de psychologues du travail pour les cas les plus complexes comme le suivi de licenciés économiques qui doivent faire le deuil de l’emploi précédent tout en se repositionnant sur le marché du travail ; une spécialiste justice qui suit les personnes incarcérées pour préparer leur sortie et leur réinsertion professionnelle, des spécialistes du handicap en lien avec la MDPH…mais aussi l’accompagnement des cadres dans un espace dédié.

Les équipes de Pôle Emploi ont également mis en place un dispositif particulièrement efficace pour définir et valoriser les compétences pratiques des demandeurs d’emploi avec une méthode de recrutement part simulation. Celle ci débute par une réunion d’information sur un métier, suivie pour les personnes intéressées par des exercices pratiques qui se présentent sous la forme de « jeux » très précis pour tester les capacités des uns et des autres via des épreuves chronométrées dont l’objectif est la vérification de l’aptitude au respect des consignes dans un temps donné. Cette méthode permet à Pôle Emploi d’adresser aux employeurs demandeurs uniquement les personnes qui ont réussi à passer les tests qui déterminent un niveau de capacité et donc de garantie pour l’entreprise. Cela permet aux demandeurs d’emploi de valoriser leurs compétences et aptitudes en allant au delà de la simple présentation sous forme de CV, souvent trop restrictif. Pour maintenir la justesse des tests un système d’étalonnage avec l’application des tests aux employés des entreprises qui recrutent est mis en place. Cette évaluation pratique est suivie d’un entretien de motivation qui conclu le processus.

L’agence a également mis en place un « club de chercheurs d’emploi » qui réunit 12 personnes, dont 8 issues des quartiers politique de la ville, pour travailler ensemble à leur recherche d’emploi. Michèle Delaunay a eu l’occasion d’échanger avec eux quelques instants et tous ont fait part de l’importance de ne pas se sentir seul dans sa recherche. « On prend un peu de chacun » « Cela permet de sortir de chez soi » « On se rend compte que les refus ce n’est pas que pour nous même mais cela concerne aussi d’autres et ça aide à rebondir » « Ça dynamise la recherche d’emploi » « Le retour d’expérience est très important ». Avec l’aide d’un conseiller formateur, ce club aborde tous les thèmes de la recherche d’emploi.

Pôle Emploi a également développé des partenariats locaux, en sus des partenaires nationaux communs sur l’ensemble du territoire, afin de proposer une offre au plus près des attentes du local et notamment avec les entreprises d’insertion, les missions locales, Cap Emploi, les associations de quartier…

Toutes les infos et tous les chiffres sur Pôle Emploi Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes sur : https://www.observatoire-emploi-alpc.fr/

Economie : Stationnement : contournement de la loi Hamon

Madame Michèle Delaunay attire l’attention de Monsieur le Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique sur le contournement de l’esprit de la loi Hamon relative à la mise en place de la tarification au quart d’heure dans les parcs de stationnement.

La loi dite « consommation » du 18 mars 2014 vise à rééquilibrer les pouvoirs entre consommateurs et entreprises en rendant du pouvoir d’achat aux Français et en leur donnant les moyens d’être bien informés avant de consommer. L’objectif étant que les consommateurs paient des prix plus justes correspondant à la réalité des services rendus comme par exemple des tarifs de stationnement facturés au quart d’heure et non plus à l’heure pour une entrée en vigueur au 1er juillet 2015.

Une enquête menée par le magazine Autoplus en février 2015 démontrait que les parkings ayant déjà adopté cette nouvelle facturation ont largement gonflé les prix avec jusqu’à 55% de hausse. Force est de constater que depuis le 1er juillet dernier cette logique d’inflation s’est déclinée sur l’ensemble du territoire.

Bordeaux Métropole a tenté en mai 2015 de faire passer une délibération en ce sens avec des calculs établis au strict bénéfice des sociétés concessionnaires qui ont souhaité anticiper une potentielle perte du chiffre d’affaire au détriment des usagers. Ma dénonciation de cette délibération a permis la mise en œuvre de nouvelles négociations, lesquelles ont abouti à une grille tarifaire moins injuste pour les usagers bien que loin de répondre aux exigences de la loi. Ce report a engendré un retard dans l’application de la loi au 1er janvier dernier.

Un parc de stationnement néanmoins, celui des Capucins à Bordeaux sous gestion municipale, est toujours hors la loi et continue de pratiquer une tarification horaire au détriment des usagers et des commerçants et artisans du marché adjacent.

Madame Michèle Delaunay lui demande de ce que le Gouvernement entend mettre en œuvre pour garantir l’application de la loi dans son essence et encadrer la tarification au quart d’heure pour éviter les excès au détriment des usagers.

Recette Pompette : la question écrite de Michèle Delaunay

Question écrite à la Ministre de la Culture

Par Michèle DELAUNAY

 

Avril 2015

 

Mme Michèle Delaunay attire l’attention de la Ministre de la Culture sur la diffusion sur internet, via Youtube, de l’émission « Recette Pompette », dont le concept est d’inviter une personnalité connue pour cuisiner et aligner les  «shots » d’alcool jusqu’à l’ivresse.  Cette diffusion est dramatique pour la santé publique. Inciter à une consommation excessive d’alcool fort et cibler, via ce canal de diffusion, particulièrement les jeunes, vient en contradiction avec les objectifs poursuivis par le gouvernement : la santé et les jeunes, ces derniers trop souvent tentés par la consommation express d’alcool fort (binge drinking). L’INPES, la MILDECA, les associations de lutte contre les addictions et le Ministère de la Santé ont appelé au retrait de cette émission.

Mme Delaunay souhaite connaitre la position de la Ministre de la Culture, et les mesures qu’elle compte prendre pour éviter la diffusion de cette émission qui banalise la consommation excessive d’alcool fort. Rappelons que l’abus d’alcool est responsable de 49.000 décès par ans, 135 par jour.

La dérive des continents

Cent-dix châteaux du Bordelais sont aujourd’hui la propriété de capitaux chinois. Et combien, de par le monde, de milliers d’hectares de terres agricoles qui seront demain la clef de la subsistance des 10 milliards d’humains que nous serons bientôt ?

Combien d’entreprises, elles aussi en partie ou en totalité, désormais propriétés asiatiques ? Combien de formes de l’irrésistible expansion chinoise, de la main-mise sur les grandes équipements comme en Afrique jusqu’à la colonisation de proximité comme c’est aujourd’hui le cas au Laos ?

Et en face de cela, l’impuissance, l’inertie, la division de notre petite Europe qui cale sur la question qui pourrait être pour elle une des rares solutions à son maintien au rang des grandes puissances : l’accueil et l’intégration des réfugiés.

Seule l’Allemagne l’a compris (avec bien sûr l’habituel lot de résistances internes). Elle se propose d’intégrer un million cent mille réfugiés -je ne compte que ceux qui sont déjà sur son territoire- . Un million sur 81 millions d’habitants, est-ce une invasion ? Ou, au contraire, ces nouveaux-venus dont les enfants seront scolarisés, les jeunes inclus dans le système universitaire et la formation professionnelle, et les moins jeunes dans le monde professionnel tout court, ne sont-ils pas un investissement considérable pour demain ?

Hors de cet exemple, l’Europe pense-t-elle pouvoir vivre dans un carcan de barrières, économiques, humaines, rejetant au-delà de ses frontières les investissements étrangers  – qui sont bien souvent des acquisitions pures et simples –  et les inéluctables migrations venant de pays à forte population et faible PIB vers des pays à population moyenne et généralement déclinante et fort PIB ?

L’Europe est une urgence. On en prend si peu conscience qu’on n’ose même plus en parler. On laisse quelques partis extrêmes prospérer sur son rejet. Ils nous promettent une France qui ressemblerait aux « gated communities » de Floride : une concentration de vieux riches bougons n’ayant plus besoin d’ouvrir les yeux sur l’avenir.

L’expression demeure quasi inconnue en France : la transition démographique, qui à l’échelle mondiale, fait basculer la puissance et l’économie mondiales vers d’autres continents. L’Europe n’a d’autre chance de survie que son unité et son ouverture vers l’Afrique et vers ses voisins orientaux.

 

 

 

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