Droit de vote
Le Front national, un poiluchon à court d’arguments et de ralliements, s’engage radicalement dans la défense des animaux. Voilà un enjeu qui connaît 35 millions de militants potentiels, chacun non seulement ami des animaux, mais légitime propriétaire d’un animal domestique. Je précise que les poissons, rouges ou non, sont exclus de mon calcul.
Un pas a été fait au cours de ces derniers mois à l’Assemblée, reconnaissant que l’animal est « doté de sensibilité » et, pour faire simple, qu’il ne doit pas être traité comme la table de la cuisine ou le four à micro-ondes dans les successions, non plus que dans les procédures de divorce. Ce pas est une avancée véritable à laquelle j’aurais tendance à souscrire. Mon chien Dixie souhaitant quant à lui amender le texte en sa faveur.
Car la question est là : y a-t-il eu concertation ? L’avis des intéressés a-t-il été sollicité ? Par quelle voie ? Y a-t-il une opposition et a-t-elle des représentants parmi les grandes races et variétés les plus souvent en cause ?
Une question préalable de constitutionnalité me parait en effet hautement souhaitable : les humains sont ils eux-mêmes doués d’une suffisante sensibilité pour être en capacité de définir le terme au sein d’un texte législatif ? Pour ma part, il m’arrive de douter plus qu’à mon tour.
Mais je reviens au FN : son programme en la matière ne va pas assez loin. C’est le droit de vote pour ces animaux, vivant depuis plus de 5 mois sous nos toits qu’il faut envisager dès les prochaines échéances. Je ne sais ce qu’il en serait pour les candidats du parti frontiste, mais pour ma part, à force de porte-à-porte, de grands coups de langue sur les mains et sur mes documents, de queues battantes dès que la porte s’ouvre, je suis sûre que je serais à chaque scrutin élue dès le premier tour.