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Droit de vote

Le Front national, un poiluchon à court d’arguments et de ralliements, s’engage radicalement dans la défense des animaux. Voilà un enjeu qui connaît 35 millions de militants potentiels, chacun non seulement ami des animaux, mais légitime propriétaire d’un animal domestique. Je précise que les poissons, rouges ou non, sont exclus de mon calcul.

Un pas a été fait au cours de ces derniers mois à l’Assemblée, reconnaissant que l’animal est « doté de sensibilité » et, pour faire simple, qu’il ne doit pas être traité comme la table de la cuisine ou le four à micro-ondes dans les successions, non plus que dans les procédures de divorce. Ce pas est une avancée véritable à laquelle j’aurais tendance à souscrire. Mon chien Dixie souhaitant quant à lui amender le texte en sa faveur.

Car la question est là : y a-t-il eu concertation ? L’avis des intéressés a-t-il été sollicité ? Par quelle voie ? Y a-t-il une opposition et a-t-elle des représentants parmi les grandes races et variétés les plus souvent en cause ?

Une question préalable de constitutionnalité me parait en effet hautement souhaitable : les humains sont ils eux-mêmes doués d’une suffisante sensibilité pour être en capacité de définir le terme au sein d’un texte législatif ? Pour ma part, il m’arrive de douter plus qu’à mon tour.

Mais je reviens au FN : son programme en la matière ne va pas assez loin. C’est le droit de vote pour ces animaux, vivant depuis plus de 5 mois sous nos toits qu’il faut envisager dès les prochaines échéances. Je ne sais ce qu’il en serait pour les candidats du parti frontiste, mais pour ma part, à force de porte-à-porte, de grands coups de langue sur les mains et sur mes documents, de queues battantes dès que la porte s’ouvre, je suis sûre que je serais à chaque scrutin élue dès le  premier tour.

De la crédibilité de la parole politique

A Bordeaux, une élue de la liste municipale de droite, a déclaré au cours d’un débat sur le logement (sujet crucial à Bordeaux en raison de l’enchérissement considérable de l’immobilier) que « vouloir être propriétaire relevait de l’ancien monde ».

Dépassé, carrément ringard, le souhait d’avoir sa maison ou son appartement à soi ? Sans doute, s’il s’agit d’une volonté trop précoce : nombreux sont les jeunes ménages qui se sont endettés et n’ont pu acquérir qu’un bien situé à des kilomètres de leur lieu de travail ; ils s’interrogent aujourd’hui à la fois devant la lourdeur des traites et devant le frein que leur logement constitue à leur mobilité professionnelle, condition bien souvent de réussite et d’avancement.

Mais, y a-t-il plus légitime, à mi-parcours, de vouloir être chez soi, aménager à sa famille un cadre plaisant, chaleureux et conforme à ses goûts ? Et surtout celle qui proclame la ringardise de la propriété l’applique-t-elle à elle même ?

Que nenni ! Pour se colorer en Bordelaise à son arrivée dans notre ville et vivre dans un confort que nul ne lui reproche de parti pris, elle a aussitôt fait l’achat d’une maison dans un quartier central. Mais de grâce qu’elle ne proclame pas pour les autres l’inverse de ce qu’elle pratique pour elle-même !

Au cours du même débat, cette élue, décidément facétieuse, a proposé comme solution à l’immense problème bordelais du logement (16% seulement de logements accessibles aux revenus de 80% des Bordelais) a proposé « de construire des appartements plus petits », sans préciser ce qu’il en était du sien -ce qu’au demeurant on ne lui demande pas- mais surtout en allant en contradiction complète de la volonté de l’ensemble des édiles de la ville qui, au contraire, souhaitent faire revenir à Bordeaux des familles et non seulement des « ménages » composés de personnes isolées.

Moralité : mieux vaut ne rien dire, ne pas se poser en spécialiste universelle en vue de quelque « delphinat » que ce soit, que de dire sans savoir et surtout de prescrire ce qu’en aucun cas on n’applique à soi-même. La crédibilité de la politique est à ce prix.

Suite de ce billet en commentaire en date du 12 avril

« Arrêter les conneries »

En face d’une droite qui soit ne dit rien (Juppé), soit force le trait (Sarkozy, Wauquiez..), pas question de dire « gauche et droite, c’est du pareil au même ». Moins encore question de le penser, ni de le souhaiter.

La vie politique a besoin de clarté, les politiciens d’identité et je ne m’inscris pas davantage dans le « ni gauche, ni droite ». Pour autant, j’affirme que nous ne sauverons notre pays d’un irrelevable déclin qu’en sortant du manichéisme outrancier qui décrédibilise nos positions et les transforme en postures de comédie.

Quel modèle alors ? Ce n’est d’ailleurs pas un modèle car il n’est pas reproductible à l’identique en France. Mais c’est une matrice, c’est à dire un schéma où nous pourrions nous inscrire. Je ne doute pas d’ailleurs que François Hollande y pense et que, s’il faisait un deuxième mandat, se sentant plus libre, il imagine de le tenter.

Cette « matrice », c’est la grande coalition allemande. Chaque parti garde son identité, mais les partis au Gouvernement tirent dans le même sens. Le Parti Social-démocrate allemand (SPD) ne s’est pas déconsidéré en signant un contrat de Gouvernement où il apportait notamment le salaire minimum et la prise en charge de la perte de l’autonomie à hauteur de 6 milliards d’euros. Ceci est fait et porté à son crédit. Les dernières élections allemandes dans 3 Länder, ont montré une progression de l’extrême droite (majeure en Saxe-Anhalt avec 24 % pour l’AFD), mais dans les deux autres dont l’énorme Bade-Wurttemberg, c’est bien la gauche (le Ministre Président est un vert) qui est demeurée maîtresse du jeu. En Rhénanie Palatinat, la Ministre Présidente est bien SPD.

Qui a été le meilleur soutien de la chancelière pour l’accueil des réfugiés ? La gauche, et elle y a gagné en honneur. En France, nous sommes parvenus à un point tel que si le Gouvernement avait décidé un accueil de réfugiés plus large, l’ex-ump l’aurait voué aux gémonies pour aspirer les électeurs FN. Si elle n’en avait accueilli aucun, même chose : elle aurait été contre, systématiquement contre, automatiquement contre. La politique est devenue pavlovienne : la droite est contre la gauche, la gauche de la gauche contre la gauche, et la droite de la droite contre tout le monde , reprenant en cela le poncif pourtant bien usé de la lutte contre le « système ».

Il est temps « d’arrêter les conneries », selon la vigoureuse expression de Daniel Cohn-Bendit (titre de son dernier livre), temps d’être honnête, temps de dire que l’important c’est que ça marche et que l’objectif l’emporte sur les positionnements ; l’important est que nous soyons enfin capables d’expliquer avant d’appliquer, et de comprendre avant de condamner. La loi travail montre,  de part et d’autre, que nous en sommes bien loin.

Y’a du boulot aussi pour que chacun comprenne qu’au point où nous sommes, hors les plus faibles revenus et les plus faibles tout court, c’est chaque Français qui est appelé à faire mieux avec moins. Chaque Français, chaque groupe, chaque profession.

Nous sommes tous dans le même bateau et s’il faut condamner rudement ceux qui s’en exonèrent (évadés fiscaux et autres catégories), nous ne devons pas nous en exonérer parce qu’ils sont condamnables. Les Français, c’est nous, pas eux, et nous ne retrouverons l’estime de soi sans l’estime de nous.

 

 

 

 

 

L’Atelier Remunénage, une entreprise d’insertion qui vous déménage

Très belle rencontre le 8 avril après-midi avec l’équipe de L’atelier Remuménage​.
Cette entreprise d’insertion agit à Bordeaux et en Gironde dans le domaine du déménagement social et solidaire. Elle aide chaque année 330 personnes disposant de faibles revenus à déménager : du démontage – emballage au transport et au remontage.

80 % des personnes qui font appel à ses services sont des bénéficaires des minima sociaux orientés par des organismes tels que la CAF, le Pôle Emploi, le Fonds de Solidarité Logement ou des associations humanitaires ou caritatives.
Cette association est aussi et surtout une entreprise d’insertion qui accompagne, forme et emploie 6 salariés en insertion de 5 nationalités différentes.

L’atelier Remunénage se développe avec la volonté d’agir sur l’environnement et étudie, comme cela se fait notamment à Rennes, une offre de déménagement à vélo avec remorque plus adaptée aux contraintes du centre-ville ou aux étudiants qui ont souvent de petits volumes et déménagent de quartier à quartier. L’économie circulaire est également mise en oeuvre avec l’utilisation de cartons recyclés.

Michèle DELAUNAY aide cette année grâce à sa réserve parlementaire cette association dynamique qui offre un service de qualité aux plus précaires.

https://www.fondation-vinci.com/fondation/fr/nos-projets/pages/l_atelier_remumenage_une_association_qui_demenage_bordeaux_france_5136.htm

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CP de Michèle Delaunay : congés exceptionnels- Loi travail

Communiqué de presse de Michèle Delaunay 06/06/2016 – Loi travail

Je salue l’adoption de mon amendement à la loi travail, adopté ce jour à l’unanimité de la commission des affaires sociales, prévoyant 5 jours de congés non réductibles pour le décès d’un enfant (au lieu de 2 jours aujourd’hui). Ce congé s’imposera à tous. Cet amendement est issu d’une proposition de loi que j’avais déposée sous la précédente législature et qui a été adoptée par l’Assemblée nationale le 23 novembre 2011 et par le Sénat le 1er avril 2015.

Il est peu acceptable de constater que seulement deux jours de congés légaux sont accordés dans le cas de la perte d’un enfant. D’abord parce qu’un délai si bref ne permet pas au parent ou conjoint de faire face aux conséquences du décès sur le plan de l’organisation des obsèques et des formalités administratives. Ensuite parce qu’il est surprenant que la durée du congé soit plus élevée dans le cas d’évènements heureux, pourtant prévisibles.

La Commission des affaires sociales a considéré que nous devrons davantage accompagner les parents qui se trouvent dans cette situation dramatique. Chaque année en France, près de 8000 enfants et jeunes décèdent avant d’atteindre 25 ans et près de deux tiers de ces décès sont dus à l’évolution d’une maladie. Désormais ce meilleur accompagnement des salariés fait partie de la loi travail.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel