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Tabac au cinéma : Question écrite du 15/03/2016 de Michèle DELAUNAY

Mme Michèle Delaunay attire l’attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur les contournements réguliers, dans l’industrie du cinéma, de la loi Evin (1991) et de la Convention cadre de lutte anti-tabac (CCLAT) ratifiée par la France en 2004. L’article 3511-3 du code de la santé publique est ainsi rédigé : « La propagande ou la publicité, directe ou indirecte, en faveur du tabac, des produits du tabac (…) sont interdites ». De plus, l’article 13 de la Convention cadre de lutte anti-tabac (CCLAT) ratifiée par la France en 2004 est ainsi rédigée « Chaque partie, dans le respect de sa constitution ou de ses principes constitutionnels, instaure une interdiction globale de toute publicité en faveur du tabac et de toute promotion et de tout parrainage du tabac ».

Malgré ces interdictions, une scène de tabagisme apparaît dans près de 80 % des films selon une étude de la Ligue contre le cancer et l’Institut IPSOS du 30 mai 2012 (sur un panel de 180 films entre 2005 et 2012), et participe à la normalisation, la banalisation et la promotion de la cigarette dans la société, notamment auprès des jeunes et des femmes, premières cibles des stratégies marketing. Ces situations sont présentes en moyenne 2,4 minutes sur une durée moyenne par film de 99 minutes (soit 2,5 % de la durée totale du film). Or le tabac tue aujourd’hui 73 000 personnes par an (200/jour). Le tabac est à l’origine de 44 000 cancers par an (poumons, trachées et larynx essentiellement). C’est la première cause de décès évitable en France.

Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un rapport du mois de février 2016, appelle les gouvernements à appliquer une classification aux films dans lesquels on consomme du tabac. Le but est d’empêcher les enfants et les adolescents de commencer à fumer des cigarettes ou à consommer d’autres formes de tabac.

Plusieurs possibilités sont envisageables : l’interdiction de film aux mineurs comme le préconise l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ou la suppression de toute aide publique pour les films qui ne respecteraient pas à la lettre les termes de la loi Évin. En connaissance de l’engagement de la ministre pour l’industrie du cinéma et la qualité de ses productions, elle lui demande quelles sont ses intentions et quelles mesures elle compte prendre.                        

A qui appartient l’espace public ?

C’est pour moi une interrogation dépassant largement les enjeux bordelais que la confiscation dans nos villes de l’espace public à des fins commerciales. Bordeaux pour autant, est en pointe avec la généralisation du stationnement résidentiel payant et le coût exorbitant des parkings.

Ces derniers jours, pressée d’aller en quelques heures en plusieurs points de la ville, ce à quoi je n’aurais aucunement pu parvenir en transport en commun, j’ai mesuré une fois de plus que l’espace public l’était de moins en moins. Bien sûr, c’est en premier lieu la question des voitures : où les garer quand on ne peut faire autrement que les utiliser ? Je connais leur dégât écologique, je connais leur encombrement de l’espace public, il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un outil indispensable pour nombre de ceux qui n’habitant pas le centre urbain viennent y travailler, à des heures où l’on a bien souvent peu le coeur à marcher dans la nuit (infirmières qui embauchent à 7 h ou débauchent à 22 h), de financer des heures de parkings qui amputent lourdement le salaire et/ou qui ont à se rendre en différents points dans un délai restreint (aides à domicile..). Outil indispensable aussi pour tous ceux qui marchent mal, doivent transporter des charges..  Nul n’est besoin de multiplier les exemples. Trop nombreux sont ceux qui les vivent au quotidien.

Lors d’un des deux conseils de proximité auxquels j’ai assisté en deux jours, la plainte des riverains présents -majoritairement propriétaires- était de ne plus trouver de parkings gratuits pour eux-mêmes dans un des derniers quartiers où le stationnement résidentiel payant ne couvre pas encore l’ensemble du réseau. L’adjoint de quartier n’a été que trop heureux de rassurer les participants et de confirmer ce que l’un d’eux avançait : les propriétaires sont en premier lieu les électeurs d’une ville.

Les parkings, livrés aujourd’hui presque totalement au grands groupes du secteur privé, ne font qu’aggraver la situation. La tarification au quart d’heure, incluse dans la loi Hamon sur la consommation, a été complètement déviée de son but : au lieu de bénéficier au pouvoir d’achat des utilisateurs, tout a été fait localement pour qu’elle profite in fine à celui des groupes financiers ou industriels qui bénéficient de la délégation de gestion. Le coût de l’heure de stationnement est devenu prohibitif et en interdit l’usage à la grande majorité de ceux qui viennent travailler à Bordeaux.

Lors de chacun des deux conseils de proximité, des projets -souvent lointains- ont été présentés : tous comportaient la suppression de places de parking, sans qu’aucune solution de remplacement ne soit avancée.

La ville, progressivement, devient cité interdite. Non à tous, mais à tant. Ceux pour qui les déplacements « doux » sont non seulement « durs » mais impossibles. C’est environ 50% de la population qui ne peut se déplacer en vélo : trop gros, trop faibles, trop vieux, mal voyants ou mal entendants… Pour  ceux-là la ville devient chaque jour plus impraticable ; ceux pour qui toutes les possibilités de stationnement ou de parking d’une voiture deviennent inabordables au quotidien, comme l’est aussi le prix de l’immobilier qui les a exilé hors centre.

Ce sont des sujets apparemment triviaux. Ils posent cependant deux questions. La première concerne les élus qui décident de la délégation des parkings au privé ou de la généralisation du stationnement payant. Comme à Bordeaux, les premiers chantres de l’éviction de la voiture, ne s’y déplacent jamais autrement, ne savent pas ce qu’est chercher une place de stationnement pour arriver à l’heure à une quelconque obligation, car ils ont -bien souvent depuis des années, voire des décennies- un chauffeur.

La seconde va plus loin : à qui appartient l’espace public ? Un maximum de liberté d’usage ne devrait-il pas y prévaloir ? Régulée, réglementée bien sûr, pour que tous puissent en bénéficier, mais non laissée à des enjeux qui sont en fait bien davantage commerciaux et financiers qu’écologiques. Le stationnement est aujourd’hui un nouvel impôt et cet impôt, laissé à la décision des élus locaux, est tout sauf juste, équitable non plus qu’égalitaire.

Viendra-t-il le temps où, comme il y a des siècles, les villes auront des portes où l’on acquittera un péage, laissant les manants à leurs portes ? En tout cas, viendra sûrement le temps, où le commerce sera réservé à de grands groupes financiers et le travail, exilé en bordure ou définitivement découragé.

 

 

 

Rencontre Aide@Venir à Cenon

Rencontre hier soir, à la Résidence La Rose Palmer à Cenon, avec l’équipe dynamique d’auxiliaires de vie de AIDE@VENIR dirigée par Jean-Paul Di Cristo. Des échanges très intéressants sur leur expérience au quotidien, avec toujours un immense dévouement et une grande implication en particulier pour les âgés.

Le groupe AIDE@VENIR (https://www.aide-a-venir.com/) a mis en place une politique de participation de ses salariés très intéressante et humaniste. Dans chaque agence, une ambassadrice est désignée par et pour 20 salariés, dont le rôle est de faire remonter les remarques, idées, propositions du terrain vers la direction et de participer chaque mois à une réunion d’échanges avec ces ambassadrices, des auxiliaires de vie et la direction sur les points à faire évoluer dans la société.

De ces réunions est née une charte éthique, véritable engagement réciproque, qui sera annexée aux contrats de travail et servira de ligne directrice au quotidien de chacun.

Une très belle équipe, motivée et engagée pour un moment d’échanges sur le quotidien et les nouvelles perspectives apportées par la loi d’adaptation de la société au vieillissement, entrée en vigueur en janvier dernier, que j’ai eu l’honneur d’élaborer.

Un grand merci à tou(te)s pour votre accueil, votre gentillesse et la richesse de nos échanges !

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Conseil de proximité Nuyens

Premier conseil de proximité du quartier Nuyens hier soir dans la salle d’exposition du Jardin Botanique de la Bastide. En 2030 le quartier de la Bastide accueillera plus de 30 000 habitants contre 15 000 actuellement. Nous devrons être particulièrement vigilants à ce que les équipements ne suivent pas mais précédent ces arrivées.

Au menu des échanges plusieurs questions récurrentes :

– le stationnement résident : le quartier subit le report de la mise en stationnement résident du sud de l’avenue Thiers, empêchant les riverains de stationner et multipliant les voitures ventouses dans un quartier qui supporte déjà le stationnement lié à la fac malgré une multiplication des arrêts de transports en commun (bus, tram, vcub…).
– les équipements sportifs : ils sont saturés à la Bastide en raison d’un grand nombre d’établissements scolaires. Et la perspective d’une restitution de la piscine Gallin à l’issue des travaux de réhabilitation à l’horizon 2019 renforce ce sentiment d’abandon des habitants.
– une maison des projets : beaucoup de projets se développent dans le quartier mais il n’y a pas de structure d’informations pour les habitants. Horizon 2017 une maison des projets devrait voir le jour dans le quartier. Elle est réclamée depuis des années par les habitants.
– le manque de commerces de proximité : fort potentiel du quartier surtout avec l’arrivée de nouveaux habitants et pourtant manque d’attractivité pour les commerces. Il faut développer et favoriser cette activité économique génératrice d’emplois.
– évolution des projets au sein de la caserne Niel : beaucoup de choses sont en développement mais concrètement rien n’est abouti pour le moment ce qui donne le sentiment d’une stagnation dans un lieu pourtant majeur pour la Rive Droite ?
– la propreté des trottoirs : et en particulier la problématique des mégots devant les bureaux et entreprises où les salariés viennent fumer sur les trottoirs. Il faut mettre en place une vraie politique de prévention et aussi de répression pour marquer les esprits. J’ai proposé au Maire de Bordeaux d’installer des cendriers publics mais aussi d’instaurer, comme c’est le cas à Paris, une amende sur les mégots pour rendre leur abandon sur la voie publique dissuasif.
– la caserne des pompiers : occupée par le SDIS jusqu’en 2020 et en bordure du périmètre UNESCO, la caserne est protégée et sa réhabilitation devra faire l’objet d’une véritable réflexion.
– mise en sens unique du Pont de Pierre : expérimentation cet été avec fermeture du sens rive droite vers rive gauche aux automobilistes pour évaluer les besoins et obtenir des données objectives sur les transports et les usages.

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Parlement des Enfants : école Saint Bruno

Rencontre ce matin avec la classe de CM1-CM2 de l’école Saint Bruno sélectionnée pour participer à la 21e édition du Parlement des Enfants sur le thème des enjeux du changement climatique.

Matinée en 2 temps avec des échanges riches et des questions variées et pointues d’élèves intéressés et bien préparés par leur excellente enseignante.

Avez vous déjà participé à une commission mixte paritaire ? Est ce que vous avez déjà fait une loi ? Est ce que c’est facile le travail d’un député ? Est ce que vous avez toujours voulu être députée depuis que vous êtes enfant ? Est ce que vous êtes obligée de faire partie d’un groupe ? Est ce que vous pouvez poser des questions dans l’hémicycle ? Avez vous une écharpe de députée ? Avec le côté rouge vers le haut ? Comment faites vous pour être députée et conseillère municipale de Bordeaux ? Est ce que vous avez une idée de proposition de loi en tête ? Est ce que vos parents étaient députés ? Avez vous une autre passion que la politique ? Dans quelle commission travaillez vous ? Vous préférez être ministre ou députée ? Est ce que vous savez ce que représente le triangle figuré sur la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ? Depuis combien de temps êtes vous dans la politique ? Avez vous le trac avant de prendre la parole dans l’hémicycle ? Quel est l’autre métier que vous auriez rêvé de faire quand vous étiez petite ? Pourquoi avez vous voulu être Députée ? Quelle est votre place dans l’hémicycle ? Connaissez vous le sous préfet de Bordeaux ? Est ce que vous voulez être à nouveau ministre ? Est ce que vous connaissez quelqu’un qui a lu tous les livres de l’Assemblée ? Pour vous quel est le métier le plus beau au monde ? Vous écrivez des livres pouvez vous nous donner des conseils pour ceux qui en écrivent dans la classe ?

Les élèves ont pu me présenter leur proposition de loi visant à favoriser l’agriculture locale et à permettre la sensibilisation à la permaculture.

C’est une loi extrêmement positive et j’ai invité les élèves à refléchir à des amendements pour renforcer ce projet de loi formidable, excellement rédigé avec un vocabulaire riche.

J’ai conclu cette matinée en leur souhaitant à tous d’avoir l’envie de changer le monde !

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