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Rencontre avec l’équipe du Secours Populaire de la Gironde

Les 1000 bénévoles du Secours Populaire de la Gironde aident quotidiennement 15 000 familles et plus encore lors des périodes de campagne comme les séjours vacances ou à Noël.
Michèle DELAUNAY s’est rendue ce matin dans leurs locaux quai de Paludate à Bordeaux. S’y trouvent le siège administratif acheté et rénové grâce au legs de Mme Monique Gouzik-Lapeyre, ainsi qu’un entrepôt de 700 m2 où sont stockées essentiellement des denrées alimentaires envoyées dans les 30 comités locaux de Gironde.
Elle a eu l’occasion en 2015 de participer, grâce à sa réserve parlementaire, au financement d’un séjour vacances à destination des séniors. Ces vacances constituent une des plus belles actions de cette association. Il s’agit là, pour des personnes et particulièrement pour les enfants, qui ne peuvent prendre de vacances, de moments de détente, de convivialité et de lien social.
Depuis 70 ans, le Secours Pop’ met en oeuvre la solidarité dans le respect de ce qui fait la singularité et la richesse de chacun.
Soutenons-les !
https://www.secourspopulaire.fr/33/

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Ilan Halimi, dix ans après

Il y a dix ans aussi, dans ce blog, je racontais une histoire parmi les plus belles que je connaisse. Elle n’est pas moins belle aujourd’hui mais elle trouve un écho funeste et je la dédie à la mémoire d’Ilan Halimi, ce jeune homme juif séquestré et martyrisé jusqu’à la mort. Ce martyr, dans un immeuble apparemment tranquille, d’une ville tranquille, en France, fait frémir d’horreur et de douleur.

Le Ministre Bernard Cazeneuve a eu la même intuition : ce drame « qui aurait du nous réveiller » était-il annonciateur des troubles que nous venons de connaitre ? Etait-il le premier signe qui aurait dû nous agiter si nous étions de ces « lapins blancs » qui sentent et pressentent plus que les autres et doivent les alerter ?

Les plus belles histoires ont ce double visage. Elles naissent des blessures de celui qui croit les inventer et qui ne fait en réalité que les traduire.

Parc Lescure : Rénover mais sous condition de privatisation partielle

Nous étions très nombreux vendredi 13 février pour débattre avec riverains et sportifs du projet de la Mairie pour l’avenir du Stade Chaban Delmas et de la Plaine des Sports.
Les échanges ont été nourris, argumentés et de très nombreuses réserves ont été émises sur ce projet qui détruit des éléments patrimoniaux du stade Art Déco et fait la part belle aux investisseurs privés au détriment de la pratique sportive actuelle.
La Plaine des Sports est utilisée quotidiennement par plus de 800 personnes sur des amplitudes horaires allant de 7h à 23h en période estivale. Comment alors, concilier dans un espace réduit et dans un respect et un confort de tous, des pratiques sportives parfois bruyantes et des logements ? Cinq mille mètres carrés de surfaces commerciales sont cédées au privé. Elles n’ont rien à y faire sinon établir comme une règle que la consommation doit régenter toute autre activité.


Les équipements sportifs de proximité ne font pas partie des investissements privilégiés par la Mairie qui mise en priorité sur les équipements sportifs de prestige, sur les pratiques professionnelles, à l’image du Grand Stade.
L’objectif assumé du projet et de la commande est qu’il ne coûte pas d’argent public, d’où un projet qui ampute des espaces sportifs et patrimoniaux pour introduire commerces et logements.

Le sujet est sensible et face à la pression, la Mairie a décidé de poursuivre la concertation. Alertée par l’annonce de notre débat, elle a aussitôt diligenté une conférence de presse pour en atténuer la portée. L’élément positif est cette poursuite de la concertation qui autrement aurait dû s’interrompre avant la fin février.

Avec habitants et usagers du stade, nous demanderons que cette concertation reprenne à partir des données du cahier des charges, lui- même issu de la première séquence de rencontres avec les habitants, lesquelles n’ont reçu aucune écoute.

Farewell, Laurent

Moment d’émotion à l’Assemblée ce 10 février pour la dernière intervention de Laurent Fabius dans cette belle et noble maison «cœur battant de la démocratie », comme il l’a si justement exprimé. Il se souvenait sans doute à cet instant de son discours de politique générale, en sa qualité de tout jeune premier Ministre – il avait 37 ans-.

Homme de grande stature politique, presque le seul à être écouté en silence sur les bancs de gauche comme de droite  quand il prend la parole, et dont aucun mot, aucune phrase n’ont jamais pu paraître une maladresse ou une approximation, « Laurent » incarne depuis près de quatre ans la Diplomatie, comme Juppé incarnait l’impôt. Après l’élection de Hollande à la plus haute fonction de l’Etat (à laquelle il aurait pu prétendre) , il s’est coulé naturellement dans l’habit de Grand Ministre de la France dans le monde sans faire d’ombre à son Président, ni paraître à aucun moment en retrait. Subtile alchimie, impensable quelques dix ou quinze ans plus tôt et preuve que, finalement, l’intelligence est bien utile.

En Conseil des Ministres, où selon la règle le Ministre des affaires étrangères s’exprime le Premier après le Président, l’humour très fin de l’un et l’autre ajoutait jusque dans les circonstances les plus difficiles une touche de complicité qui a fini de me convaincre que l’intelligence, est non seulement un bon outil comme dit plus haut, mais qu’elle est d’une séduction infinie.

Comme Laurent lui même , en l’écoutant pour la dernière fois probablement, parler dans l’hémicycle, je me suis souvenue de ce discours de politique générale qui m’avait obligé à garer ma 2 chevaux sur le bas côté du boulevard Leclerc , chemin obligé entre l’hôpital Xavier Arnozan et l’hôpital Pellegrin de Bordeaux. La clarté de la parole, la fierté sans emphase de l’orateur, m’avaient frappée. Je ne savais pas alors très bien ce qu’était le discours de politique générale d’un nouveau Premier Ministre. Je l’ai appris d’un coup, en même temps que m’était démontrée la force de la parole et sa spécificité (comme le style d’un écrivain, rien n’est plus personnel que la parole d’un politique). L’admiration un peu distante -comme il est lui même-  que j’ai à son égard ne s’est aucunement démentie depuis lors.

Les épreuves n’ont pas été ménagées à Laurent Fabius. Trente et un ans se sont écoulés entre ce discours de politique générale et celui, également remarquable, prononcé au titre de Président de la COP21. Laurent n’a pas « changé », comme le prétendent tant d’hommes politiques qui en sont incapables. Il a évolué, comme un vin de grand cépage, un de ces indéfinissables crus qui se fondent par leur savoureuse complexité à l’histoire de leur terre, et dans ce cas, de leur pays.

Il est aujourd’hui en garde de notre constitution. Cher Laurent, protégez-la en même temps que vous lui permettrez d’évoluer. Le gardien n’est pas celui qui enferme mais celui qui accompagne le pas.

 

Rapport de la cour des comptes : Politique du tabac, peut mieux faire

COMMUNIQUÉ DE MICHÈLE DELAUNAY

Députée, Ancien-Ministre, Présidente d’Alliance contre le tabac

 

Rapport de la cour des comptes : Politique du tabac, peut mieux faire

Le Rapport Public annuel de la Cour des comptes est sans appel sur la nécessité de consolider les politiques publiques du tabac. Les efforts entrepris, notamment dans le cadre de la loi de santé et du Programme national de réduction du tabagisme (PNRT) n’auront ni « résultats rapides ni résultats durables sans une politique active via la fiscalité ».

Par ailleurs, des aides aux buralistes (255 M d’Euros entre 2012 et 2014) supposées compenser une diminution des ventes, ont en réalité profité aux buralistes les plus prospères et le chiffre d’affaire global de la profession a très fortement augmenté.

La Cour, sans l’exprimer en ces termes, dénonce une relation complaisante entre l’État et les acteurs économiques du tabac, dont les buralistes font partie.
Si la Cour salue l’innovation marquante que constitue le paquet neutre, elle met en lumière le poids croissant du cout sanitaire et social et appelle les professionnels de la santé à s’engager beaucoup plus fortement dans la lutte contre le tabagisme.

Une fois encore percutant, le Rapport de la Cour des comptes appelle à un état d’urgence contre le carnage sanitaire et financier que constitue le tabac.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel