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Dossier Lycées et réinstallation de zones fumeurs

 

Communiqué de presse de Michèle Delaunay –02/02/2016

Députée, Ancien-Ministre

Présidente d’Alliance contre le tabac

 

En tant que députée j’ai interpellé la Ministre de l’Éducation nationale sur les conséquences inappropriées de la circulaire n° 2015-206 du 25- 11-2015 dont les dispositions ambiguës ont été interprétées par certains établissements comme une autorisation à fumer dans l’enceinte des lycées. Certains ont été jusqu’à créer des espaces fumeurs. Je rappelle que la loi est sans ambiguïté : l’article R. 3511-1 du code de la santé publique interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif et précise que les espaces non couverts des écoles, collèges et lycées publics et privés, ainsi que des établissements destinés à l’accueil, à la formation ou à l’hébergement des mineurs sont concernés par cette interdiction.

Au sein de l’Alliance contre le tabac (via DNF) nous avons reçu une réponse du cabinet à une interpellation identique dont les termes ne peuvent être acceptés quand on sait que dès la centième cigarette l’entrée en addiction est effective. Je demande à la Ministre de réviser sa position et de confirmer l’obligation d’appliquer strictement la loi c’est-à-dire l’interdiction de fumer dans la totalité de l’enceinte des établissements scolaires. Je lui demande, de plus, pour des raisons de sécurité liées au risque terroriste et à l’état d’urgence, de rappeler également l’interdiction de sortie des élèves pendant les pauses.

La politique de santé publique, en particulier en matière de tabac, avec le Plan National de Réduction du Tabagisme (PNRT), ne souffre pas de pause circonstancielle.

Pour retrouver ma question écrite à la Ministre de l’Éducation nationale : https://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-92393QE.htm

Le courrier du cabinet de la Ministre de l’Éducation nationale concernant notre interpellation :

 

 

 

 

 

 

Préparation de la rentrée 2016-2017 dans l’Académie de Bordeaux

La rentrée 2016-2017 se prépare dans l’Académie de Bordeaux et dans le département de la Gironde qui connaît une forte augmentation de ses effectifs.

Ainsi, depuis 2012, l’Académie de Bordeaux a bénéficié, premier et second degrés confondus, de la création de 1390 emplois de professeurs, pour une augmentation des effectifs de 14 637 élèves, soit un professeur pour 10,7 élèves. Cela permet de mesurer l’importance des créations de postes dans notre Académie pour la réussite des élèves.

Dans le premier degré, l’effectif attendu à la rentrée prochaine devrait être de 272 057 élèves ce qui représente une augmentation de 1 034 élèves (+0,4 %). Le département de la Gironde concentre la plus importante croissance (+ 1578 élèves) alors même que les effectifs de Dordogne, Lot-et-Garonne et Pyrénées Atlantiques baissent. Pour faire face à cette augmentation d’effectifs, l’Académie bénéficie de la création de 175 postes de nouveaux enseignants dont 123 pour la Gironde.

Dans tous les départements, le taux d’encadrement sera amélioré. L’indicateur P/E (nombre d’enseignants pour 100 élèves) s’élèvera dans l’Académie à 5,24. Le nombre moyen d’élèves par classe, actuellement de 23,83, diminuera.

Ces moyens mis à la disposition de l’Académie permettront de conforter les dispositifs de la loi de refondation de l’Ecole tels que la scolarisation des enfants de moins de 3 ans ou le dispositif « plus de maîtres que de classes ».

L’organisation des enseignements linguistiques dans le cadre de la réforme du collège s’appuie sur les principes de continuité, de progressivité des apprentissages et de diversification. C’est ainsi qu’outre la généralisation de l’enseignement d’une deuxième langue vivante en 5ème pour tous les élèves, 109 classes bilangues de continuité seront proposées en 6ème et 25 collèges verront l’ouverture d’une nouvelle langue vivante, 2 en allemand, chinois, portugais ou italien.

Jour heureux à Bordeaux

Ma journée brusquement illuminée en recevant les voeux d’Alain Juppé. Combien qui, comme moi, voyaient arriver le 31 janvier dans cette attente proche d’être conclue par le calendrier ?

Un mot de sa main, me félicitant de construire chaque jour avec lui « notre grande et belle Métropole ». Il a raison, j’y suis très attentive. Mais jamais, au Conseil de cette Assemblée, il n’ose l’exprimer. Il fait au contraire son bougon, pinaille sur un détail, répond à côté de mes questions. Timidité, rien d’autre je sais et en ressens chaque fois cette émotion de découvrir au plus caché d’un homme, cette fragilité qui nous les rend si chers.

En plus de cette carte, un cadeau. Une place dans les tribunes du virage nord pour le match de rugby UBB/Oyonnax du 5 mars. Décidément, cet homme me connait bien..

Seul point peu conforme aux usages bordelais, il y ajoute le prix de son présent. Douze euros. Je lui pardonne : il sait mieux que tout autre que la valeur des choses réside dans le sentiment qui les anime, non dans leur prix.

Péché véniel. A mon tour, Alain, et avec la même timidité, j’ose vous exprimer mon désir d’être à ce match, non pas à vos côtés bien sûr, mais au moins avec l’espoir de vous y apercevoir et peut-être, de vous toucher la main.

 

Une femme libre

Je connais un peu -peut-être même un petit peu plus- Christiane Taubira pour avoir pendant cinq ans partagé le même couloir. Nous nous y retrouvions fréquemment et fréquemment aussi c’était l’occasion de discussions, de plaisanteries amicales ou d’échanges sur notre quotidien. Ce couloir se trouvait au 4ième étage du 3 rue Aristide Briand où se trouvent une partie des bureaux parisiens des députés.

Christiane est fondementalement une femme libre, libre de sa parole et,  je le crois, de sa vie. A un journaliste qui la questionnait il y a quelques jours sur son intention de se présenter à la primaire de la gauche en vue de 2017, elle a répondu par un « non » franc et massif. Le journaliste insistait : « Vous êtes enregistrée, êtes-vous bien sûre de ce « non » ? »; elle a répondu superbement : « Monsieur, je sais ce que je veux faire de ma vie ».

Sa démission du Gouvernement, bien que du domaine du prévisible, a surpris. Aussitôt, beaucoup se sont précipités, cherchant à utiliser cette décision à l’encontre du Gouvernement et du Premier Ministre. Des élus ont été mis en demeure de se prononcer et de s’offusquer au nom de la « vraie gauche ». Ils ont voulu mal entendre ses paroles, belles une fois encore: « Parfois, résister c’est partir ». Pour elle, en tout cas résister, ce n’est pas détruire. Christiane ne construit pas sa statue sur des décombres mais sur la seule force de ses engagements et de son verbe.

Existe-t-il plus grande liberté ? Christiane n’est pas de celles qu’on utilise.

J’ai un souvenir particulier lié à elle. Nous étions en 2003, le 10 mai, journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Alain Juppé, sous la pression des associations locales (hommage particulier à Karfa Diallo porteur d’un projet de mémorial) avait décidé de marquer cette journée par l’inauguration d’une salle réservée à l’esclavage et à la traite au Musée d’Aquitaine.

Christiane Taubira avait fait le déplacement. On se souvient que la journée nationale était issue de la « loi Taubira » du 21 mai 2001 et que, sans elle, rien ne marquerait ce passé tragique. Voyant qu’il ne lui était réservé ni une place d’honneur à côté du Maire, ni surtout une prise de parole, je m’adressais au Maire et aux autres autorités pour m’en offusquer. Rien n’y fit : Alain Juppé parla seul.

Il y quelques mois, Christiane avec laquelle j’évoquais ce souvenir me dit: »Ce jour-là, j’ai pensé qu’en comparaison de toi, j’étais une femme trop pondérée… ». C’était un clin d’oeil plein de gentillesse, alors qu’elle avait été très blessée.

Nous regrettons Christiane et sa belle liberté. Mais elle ne demeurera pas longtemps sans la mettre au service de ce qu’elle croit.

 

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L’Intégrité scientifique en question

De nombreux acteurs de la recherche étaient réunis aujourd’hui à l’Université de Bordeaux pour échanger sur l’Intégrité Scientifique. « La production de connaissances fiables, reproductibles et enrichissantes requiert rigueur et exigence intellectuelle et morale. Au-delà des fraudes avérées, des manquements à l’intégrité scientifique sont souvent tolérés, voire acceptés par les milieux de la recherche ». C’est par ces mots introductifs que ce colloque était présenté.
En matinée, j’ai modéré la session sur « la typologie des fraudeurs : ses fondements et son utilité » durant laquelle Mme Michelle Bergadàa, de « l’Institute of Management de Genève » a présenté son travail. Elle est aujourd’hui une référente majeure pour son engagement contre le plagiat universitaire et son analyse des stratégies de plagiat. Elle distingue notamment quatre profils de « délinquants du savoir » selon leur rapport aux normes et leurs valeurs : le manipulateur, le fraudeur, le bricoleur et le tricheur.
Elle supervise actuellement la création d’un institut international de recherche et d’action sur l’intégrité scientifique.
La science doit être et demeurer une référence de rigueur. Le manquement à cette exigence, beaucoup trop fréquent, peut avoir des conséquences dramatiques sur l’évolution de la science elle-même, sur la santé des populations… et aussi sur la décision politique qui, dans de nombreux domaines se fonde (et heureusement) sur des données scientifiques dont on est en droit d’exiger la fiabilité.
En plus des nombreux intervenants, tous de très haut niveau et représentant des institutions comme l’INSERM, les instituts Curie et Pasteur ou le CNRS, je rends hommage pour cette journée exceptionnelle au Président de l’Université Manuel TUNON DE LARA ainsi qu’au professeur Laurent DEGOS qui en sont les organisateurs.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel