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Réserve parlementaire 2016 – attribution 2ème circonscription de la Gironde

Chaque parlementaire se voit attribuer chaque année, une dotation financière, la réserve parlementaire, qui lui donne la possibilité d’accompagner des projets d’associations ou de collectivités locales situées sur son territoire.

Depuis 20102, à l’initiative du Président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, cette « réserve parlementaire » répond à des règles d’équité, de transparence et son utilisation participe à la réduction des dépenses publiques. À sa demande, le Bureau de l’Assemblée nationale a voulu rendre transparente l’utilisation de la réserve parlementaire une fois l’exercice budgétaire clos, en la rendant publique.

Comme chaque année, Michèle DELAUNAY anticipe cette publication et fait part dès à présent de l’utilisation de la réserve parlementaire de l’année 2016 pour des associations bordelaises et/ou girondines.

 

Ci-après les associations financées, le projet soutenu et le montant de l’aide qui sera versée cette année.

  • Réseau Paul Bert – Soutien à l’action RPB FM, radio populaire – 3 000 euros
  • Chiffonne Rit – Travaux de réhabilitation des locaux – 5 000 euros
  • Promofemmes – Action de formation vers les métiers d’aide à la personne âgée – 5 000 euros
  • Eurofroggies (lycée Magendie) – Echange scolaire linguistique entre le lycée et un établissement de New-York – 2 500 euros
  • Cimade – Fonctionnement du groupe local – 5 000 euros
  • Médiathèque des malades des hôpitaux de Bordeaux – Création d’un espace médiathèque au pôle Hépato-Gastro-Entérologie du CHU – 10 000 euros
  • Ligue contre le cancer – Prise en charge des malades atteints de cancer et socio-esthétique (achat de produits cosmétiques) – 1 000 euros
  • Prendre soin du lien – Organisation de la première édition de la marche en rolateur sur les quais de Bordeaux – 1 000 euros
  • Association Ruelle – Réseau Urbain d’Echanges et de Lutte contre l’Exploitation – Accompagnement juridique et psychologique – 5 000 euros
  • Karavan Tog’ether – Projet de solidarité internationale par des étudiants de médecine en partenariat avec une association togolaise Bien Etre Aux Orphelins – 2 000 euros
  • Les Gringalets – Mini-stade multi-accueil dans l’enceinte du Centre Hospitalier de Charles Perrens – 10 000 euros
  • Petits Frères des Pauvres – Modules de formation Monalisa – Mobilisation Nationale contre l’Isolement des Agés – 10 000 euros
  • Union Saint Bruno – Pôle Santé et Bien Etre autour de la question du handicap – 7 000 euros
  • SOS Racisme Gironde – Projet d’exposition et d’intervention auprès de la jeunesse à partir de dessins envoyés au Journal Charlie Hebdo – 4 000 euros
  • Coll’assos – Promotion vie associative et Forum des associations – 3 000 euros
  • ASTREE Bordeaux – Lutte contre l’isolement et l’exclusion à l’école et en milieu hospitalier – 2 000 euros
  • Restaurants du Cœur – Lutte contre le gaspillage alimentaire en intensifiant les actions de « ramasses » dans les supermarchés et d’équipement pour le respect de la chaîne du froid – 15 000 euros
  • Transrock – Interventions musicales en milieu hospitalier – 5 000 euros
  • Osons Ici et Maintenant – La Fabrik à Déclik, activité d’éducation à la citoyenneté – 3 000 euros
  • Aquisuds – Numéro spécial gratuit de la revue Aquisuds sur les immigrés âgés – 1 500 euros
  • Banque alimentaire – Construction d’un auvent pour protéger des intempéries les bénévoles et les marchandises lors du chargement des denrées par les associations et les CCAS adhérents – 15 000 euros
  • Remuménage – Collecte et reconditionnement des cartons usagers – chantier d’insertion pour l’activité déménagement social – 3 000 euros
  • SOS Amitié – Actions d’écoute et journée prévention du suicide – 2 000 euros
  • Ecole du cirque – Formation professionnelle aux arts du cirque – 5 000 euros
  • Parrainage 33 – Lien social, solidarité intergénérationnelle et éducation des enfants en situation difficile – 4 000 euros

Avant, tout était pire

Il n’y a pas qu’en France.. Le magazine allemand « Der Spiegel » s’est ému ces derniers mois de la propension de ses confrères journalistes à collectionner nouvelles sombres et catastrophes diverses, comparaisons dépréciatives d’aujourd’hui avec hier et aspirations peureuses vers un passé qui paraissait meilleur.. Le magazine a donc décidé de marquer 2016 par une nouvelle rubrique où figureraient bonnes nouvelles, tendances positives et comparaisons flatteuses pour notre modernité. Titre éloquent de la rubrique : « Avant, tout était pire » (« Früher war alles  schlechter »).

La rubrique, à vrai dire, n’est pas prête de s’étioler. Le champ de la santé vient en premier à l’esprit pour l’alimenter. Les exemples sont légion et il faut au contraire réfléchir pour trouver des fléaux qui n’existaient pas avant ou qui se sont aggravés. Un bien sûr : le SIDA, mais en contre partie, bye bye variole, diphtérie, poliomyélite, scorbut, rachitisme.. (tout cela de manière complète ou presque complète).  La tuberculose qui décimait les jeunes adultes (et, il est vrai, alimentait la littérature) se compte aujourd’hui par cas isolés.

La mortalité infantile qui a fait, au premier quart du XXe siècle, que mes deux parents avaient l’un et l’autre été privés d’un frère et d’une soeur (soit 60% de mortalité au sein de 2 familles, il est vrai éloignées des grands centres) a maintenant un caractère exceptionnel.

En politique aussi (mais si, mais si…), il y a aussi de bonnes nouvelles. Le blocus vient de se lever à Cuba et en Iran. Les Russes et les Chinois qui n’avaient que des chances infimes de franchir les frontières, voyagent en grand nombre et nous pouvons aller chez eux librement. L’école est gratuite dans beaucoup de pays et si en 1900, c’est un cinquième de la population mondiale qui savait lire et écrire, c’est aujourd’hui un cinquième qui ne sait pas.

Les guerres sont nombreuses, mais elles tuent beaucoup moins. Sans évoquer les deux guerres mondiales, la guerre de Corée a fait 2 millions de morts, le Vietnam 800 000, la guerre Iran/Irak qu’on a tendance à oublier 500 000.. Même le drame Syrien peine à concurrencer ces chiffres bouleversants (voir schéma).

La pauvreté, me direz vous.. Elle affligeait 90% de la population mondiale il y a 200 ans, ce sont aujourd’hui 10% qui en souffrent au même point.

L’espérance de vie, est-il besoin d’en parler ? Elle a pratiquement doublé au XXe siècle, mais attention: la dernière étude de l’INSEE, publiée le 19 janvier, montre qu’elle s’affaisse en France, un peu plus chez les femmes que chez les hommes. Les vieux étant toujours plus vieux, ils sont aussi plus fragiles au froid, au chaud ou à la grippe qui les fauche plus aisément. Quant à l’affaissement plus marqué chez la femme, bien que ce ne soit pas encore démontré, un fait paraît y participer : les femmes commencent à mourir du tabac, alors qu’elles en étaient pratiquement indemnes au siècle dernier.

Alors quoi ? Tout n’était pas mieux hier, et très loin de là. Mais tout peut être pire demain et nous ne devons nullement baisser la garde. Le meilleur peut engendrer le pire plus souvent que l’inverse.

 

 

Rencontre avec les équipes du service de médecine physique et de réadaptation du CHU de Bordeaux

Rencontre avec les équipes du service de médecine physique et de réadaptation du CHU de Bordeaux (Pellegrin) à la tête duquel se trouve le Professeur Patrick Dehail.

Ce service intervient en particulier dans les pathologies liées aux Accidents Vasculaires Cérébraux ; de la phase de rééducation à la phase de réadaptation. Il innove dans cette prise en charge par une complémentarité et un travail en réseau avec les soins de suite polyvalents et les structures d’accueil des patients notamment la Tour de Gassies et la clinique des Grands Chênes.

Ces équipes sont en pointe dans plusieurs domaines : les traitements chirurgicaux de la spasticité des grands âgés, la télémédecine, la mise en place d’une équipe mobile qui se rend dans les différents établissements pour des réunions d’échanges, de connaissance entre professionnels et le suivi des patients victimes d’AVC …

Enfin, a été abordé le thème du tabac, cause de très nombreux AVC (en particulier des AVC des jeunes, de plus en plus nombreux). Il a été convenu du rôle majeur de l’ensemble des équipes médicales dans la prise de conscience par le patient et son accompagnement vers la sortie du tabac, particulièrement durant le programme de suivi de l’auto-rééducation.

Une équipe et un service pionnier, engagés, dont notre CHU, comme l’ensemble des Girondins doivent être fiers !

Propriété publique

On se souvient de l’émotion qui entoura il y a quelque dix ans la perspective de vente de l’hôtel de la Marine dans le 7ème arrondissement de Paris ; émotion totalement justifiée qui dépassa très vite le milieu culturel et les Parisiens eux-mêmes pour réunir tous ceux qui légitimement se percevaient comme propriétaires immatériels de ce  lieu exceptionnel. Site, histoire, regard unique sur Paris, pas question d’admettre que ce lieu abrite un hôtel ou des logements de luxe. Nicolas Sarkozy renonça, et en 2018, la majeure partie de ce bâtiment sera ouverte au public.

Combien d’exemples pourrais-je donner… De Ministères sauvés de la vente, de tant de lieux que des édiles soucieux de l’Histoire ont sauvé d’un sort médiocre. Avouons-le, ce n’est pas la généralité, mais l’objet de ce billet n’est pas de faire procès mais d’essayer de faire oeuvre utile.

A Bordeaux, le Maire a décidé de mettre aux enchères l’hôtel de Raguenau, construit dans la même décennie que l’hôtel de la Marine et au même niveau de qualité.  Il est un des rares bâtiments de la fin du XVII ème siècle dont notre ville puisse s’enorgueillir. Chaque Bordelais connaît le balcon arrondi qui couvre son entrée et la glycine séculaire qui s’y love et le couronne. Exceptionnel en tous points.

Depuis deux siècles, la Ville soit l’occupe pour des usages qui font sens dans notre histoire (l’octroi, les archives..) et elle en est depuis bien longtemps propriétaire. Je dis bien : la Ville, pas le Maire.

Aucun Maire d’ailleurs, malgré des temps qui ne furent pas tous aisés, n’a songé à le vendre. Adrien Marquet est à l’origine de multiples réalisations (dont le stade appelé aujourd’hui « Chaban »), Chaban lui-même n’en a pas fait moins (dont le pont suspendu qui, lui aussi, s’appelle désormais Chaban..), ni l’un ni l’autre n’ont eu l’idée de vendre le patrimoine municipal pour les financer.

Alain Juppé a vendu cinq immeubles pour financer la part de la Cité Municipale qui lui revenait, dont l’un, historique également, place Pey Berland et un autre, rue père-Louis-de-Jabrun qui eût utilement pu devenir la « maison des associations » qui manque cruellement à Bordeaux. Rassurons-nous, pour l’instant, le Palais Rohan n’a pas été mis dans la corbeille commerciale du Maire et je dirais même que, convenablement entretenu et mis en valeur, il ne paraît pas immédiatement menacé.

Ni entretien, ni réparations au contraire depuis 20 ans pour l’hôtel de Raguenau. Ce qui lui permet aujourd’hui d’évoquer le mauvais état de l’immeuble pour le vendre. Un peu comme ces maquignons qui ne nourrissent pas une bête dont ils veulent se débarrasser.

J’enrage parce que cela vient en contrariété de tout de ce que nous devons défendre concernant la propriété publique. Ni un Maire, ni le Président d’aucune collectivité territoriale, non plus -d’une façon différente-  qu’un Ministre ou un Ambassadeur, n’est propriétaire des lieux remarquables qui lui sont confiés.
Il a le devoir de les entretenir, pas de les vendre. Il en est le dépositaire, en aucun cas le propriétaire.

L’hôtel de Raguenau appartient aux Bordelais, à leur Histoire, au prestige de leur ville et à son attrait, ce dernier que le Maire s’attribue trop souvent. Espérons que la mobilisation des Bordelais, l’engagement des élus d’opposition, sauront convaincre. Si nous devions nous contenter du vote des élus municipaux majoritaires, vote automatique, sans une faille quel que soit le sujet, chacun de ces élus sera comptable de cette perte dans le prochain tome de l’histoire de Bordeaux « Bordeaux au XXIème siècle », où ne risque de figurer aucune des réalisations urbaines des trois mandats d’Alain Juppé, non plus que la médiocre et intensive promotion immobilière dont notre ville demain sera défigurée.

 

 

 

Hôtel Ragueneau : le maire n’en est que le dépositaire, pas le propriétaire

Depuis maintenant 3 siècles et demi, la Ville de Bordeaux occupe l’Hôtel Ragueneau. Elle décide aujourd’hui de le mettre en vente pour des motifs au combien non convaincants.

L’hôtel a été construit entre 1643 et 1656 par la veuve d’un conseiller au Parlement de Bordeaux. Très vite,  il est loué par la Ville pour y loger la Chambre de l’Edit de Guyenne. Il le sera de nouveau de 1847 à 1928 pour héberger les services centraux de l’octroi.

La Ville en fait l’acquisition en 1860 et engage à partir de 1936 d’importants travaux de rénovation. En 1939, les Archives municipales s’y installent et y resteront jusqu’en décembre 2014.  Elles ont depuis, déménagées sur la ZAC de Bastide Niel, rue de la Rotonde et ouvriront dans quelques mois leurs portes au public.

Le bâtiment, de style Louis XIII est de toute beauté, avec une déclinaison Renaissance et Classicisme. Les façades côté cour et la galerie sont classées Monument Historique depuis 1964 et la cour héberge la plus célèbre glycine de Bordeaux labellisée Arbre remarquable de France en 2012.

Lors du Conseil municipal du 25 janvier, une délibération sera présentée aux élus bordelais pour acter la mise en vente de cet ensemble immobilier au motif qu’il est vacant et ne « présente plus d’intérêt pour l’administration communale et les bailleurs sociaux ». Sa mise aux normes serait « trop onéreuse » et ne se « justifie pas au regard du coût de la réhabilitation ». Ce mauvais état est en effet dû à l’absence depuis 20 ans de tout entretien et de toute réparation, ce qui ne correspond pas aux besoins d’un des très rares immeubles du XVIIème siècle à Bordeaux.

L’an dernier, d’autres bâtiments appartenant à la Ville ont été vendus. Certains très bien situés auraient pu être une très belle et attendue Maison des Associations. Cette vente se trouve donc dans cette lignée et a une visée assumée : financer les nouveaux bâtiments municipaux bordelais, largement de bien moindre valeur patrimoniale et architecturale.

Ainsi, le patrimoine historique des Bordelais se disloque peu à peu durant cette mandature, vendu pour financer des constructions qui seront très probablement, faisons le pari, très dégradées dans ne serait-ce que dans quelques années.

Ce bâtiment, tout autant que le Palais Rohan, est partie intégrante de l’Histoire de Bordeaux et des Bordelais. Nul Maire n’a le droit de vendre ce qui appartient aux Bordelais et à leur Histoire.

 

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel