Ce sont les mots même du Ministre Bernard Cazeneuve le 25 février à Bordeaux. Détournant la formule que MickaÏl Gorbatchev avait utilisé au sujet de l’Europe, il donne ainsi la meilleure définition de la laïcité.
Bernard Cazeneuve a choisi Bordeaux pour annoncer et concrétiser son projet pour l’Islam de France. Bel hommage dont je l’ai remercié à l’histoire et à l’Esprit de notre ville, empreints de tolérance et de modération. Création d’une fondation consacrée à l’Islam de France pour financer les projets éducatifs, universitaires, sociaux et culturels que l’Islam inspire, création d’une instance de dialogue venant suppléer le Conseil français du Culte Musulman, et mise en place d’un diplôme universitaire civil et civique pour les imams de France.
Ce dernier point parait à la fois particulièrement bienvenu et respectueux de la laïcité. L’Etat n’a nullement à se mêler de l’enseignement théologique de quelque religion que ce soit mais a le devoir de s’assurer que les religieux exerçant sur son sol « disposent de connaissances précises sur les institutions, les règles de la laïcité, le fait religieux et les lois de la République ». Ce diplôme ne sera obligatoire que pour les imams exerçant en prison, mais je suis sûre que tous en comprendront l’intérêt.
Un après-midi très plein pour le Ministre. Outre son discours de présentation du projet à la Mosquée de Cenon où il a été accueilli par le Maire Alain David et la députée Conchita Lacuey, Bernard Cazeneuve a rencontré les associations régionales et été reçu dans la Mosquée des Menuts et dans la Mosquée El Houda où il a été reçu par le recteur Tareq Oubrou. Il a également rencontré pour une table ronde avec les acteurs de « Bordeaux partage » en présence d’ Alain Juppé, Alain Anziani , Naima Charaï, Jacques Respaud et Matthieu Rouveyre.
Un pas très concret en direction de la concorde entre fidèles de toutes confessions, comme entre croyants et non croyants.
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