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Les guerriers et les soldats

Il y a en politique deux groupes de combattants : les guerriers et les soldats.

Les guerriers jouent plutôt individuel, fomentant des coups, celui du jour comme celui d’après, élaborant des stratégies, prenant le maquis un moment pour mieux ressortir où on ne les attend pas. Machiavel(s), Talleyrand(s) ou Clausewitz(en), brillants en campagne, souvent gagnants et médaillés de victoires improbables, ils séduisent et à la fois ils sont craints.

Les soldats, grognards, fantassins ou artilleurs, Duguesclin ou Bayards, évoluent plus volontiers dans le collectif. Ils font pack, vont au combat comme les joueurs de mêlée au rugby. Pas de victoire sans eux, pas de mouvement de troupe, pas de constance, pas de fraternité ni dans les mi-temps, ni après ni avant elles.

L’idéal existe : guerriers vis à vis de l’adversaire, soldats à l’intérieur de leur équipe. A la fois capable de montrer la voie et d’être au coeur des troupes. Ceux-là, en politique comme ailleurs, ne sont pas les plus nombreux.

Et puis, il y a ceux qui durent, je veux dire qui ont une pensée et qui laissent une trace. Guerriers et soldats quand il faut car ils auraient été sinon dès le départ piétinés, mais capables même si les jaloux ou les circonstances abrègent leur combat de laisser derrière eux une marque indélébile.

Chacun mettra des noms aux représentants de ces groupes. La troisième colonne n’est pas la plus fournie : Mendès, Blum, Jaurès, quelques autres.. De Gaulle bien sûr, sans doute le mieux partagé dans les trois valences évoquées.

Un métier comme souvent, où il est difficile de gagner la guerre, mais beaucoup plus encore de survivre à la paix.

 

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel