m

Haro sur l’horrible « du coup.. »

L’été a bienheureusement eu raison du pokemon go qui a rempli pendant quelques semaines nos rues de jeunes gens avançant courbés sur leurs téléphone portable. La cyphose numérique de la génération du même nom n’est pour autant pas prête de disparaitre..

Las, ce même été n’a rien pu contre l’affreux « du coup » qui parasite désormais les phrases des locuteurs hexagonaux. « Du coup » est non seulement laid, mais il est presque toujours fautif : ce n’est jamais d’un coup d’un seul que Pierre a choisi Lourdes plutôt que Chateauroux pour ses vacances, que Paulette s’est résolue à porter un jean pour fêter l’anniversaire de Paul, ni que, finalement, Robert a choisi Marguerite Yourcenar comme sujet de sa thêse. Le choix du bon verbe suffit bien souvent à se passer de l’intrus. Mais ce n’est pas tout..

« Donc », commode pour sa brièveté, « en conséquence » ou « par voie de conséquence » pour leur sérieux cartésien, « in fine » délicat quand il s’agit de parfumer son discours d’un poil de latin, « enfin » (« enfin, j’ai choisi de.. ») servant là comme dans nombre d’autres circonstances… Tous ceux-là, pourtant nombreux er variés sont désormais réduits au chômage et notre langue ne s’en porte certainement pas mieux.

Les mots s’usent et tendent à disparaitre quand on ne s’en sert pas. Ils sont comme les légumes anciens : il serait dommage d’en perdre la saveur.

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel