Non, je ne suis pas Vallsiste
Notre quotidien Sud Ouest consacre aujourd’hui un papier à ma conférence de presse de présentation de mon programme et je l’en remercie.
Un malentendu s’y est glissé . J’ai dit clairement que je n’avais pas soutenu Manuel Valls et expliqué: « Il est à l’origine de mon remaniement, mais ce n’est pas la raison. »
Je m’explique de cette phrase précisément dite : oui, il est avec Marisol Touraine à l’origine de mon départ du Ministère car ni l’un, ni l’autre ne voulaient de l’ « acte II » de ma loi qui devait être consacrée aux personnes âgées en établissement (l’acte I est focalisé sur le domicile). Pour des raisons budgétaires cet acte II n’a pas été fait et je le reconnais volontiers, je me serais accrochée à ce projet.
Je n’ai jamais participé à une seule réunion des « Vallsistes » qui avaient lieu en toute fin de quinquennat pratiquement chaque semaine à l’Assemblée, jamais écrit ou prononcé un mot dans le sens d’un soutien. Tout cela peut être vérifié. Lors du discours d’investiture de Valls comme Premier Ministre, j’ai été clouée sur place par son annonce tonitruante de suppression des départements, alors que j’avais reçu ordre pendant 2 ans de donner toute leur place dans ma loi à ces départements. Comme on sait, la suppression des départements n’a pas eu lieu et je m’en suis réjouie ne serait ce que parce que rien n’était préparé en ce sens .
Manuel est un homme brillant, nerveux, dur, mais c’est principalement un stratège. Je sais qu’il faut l’être un solide minimum quand on a de hautes ambitions mais ce n’est certainement pas la pâte politique que je pourrais soutenir.
Je n’ai pas changé aujourd’hui. Je sais que le Parti Socialiste retrouvera la force de ses valeurs et une nouvelle unité. Je l’ai écrit à plusieurs reprise : il ne peut l’être que « par le haut » et un seul homme peut avoir assez de hauteur, de probité et de sens du devoir pour cette tâche : Bernard Cazeneuve. Je ne me suis jamais mêlée de l’appareil politique du Parti Socialiste mais peut-être le ferai-je dans ce but. La nouvelle génération viendra consolider ensuite ce Parti fondamentalement renouvelé et qui ne mourra jamais tant ces valeurs sont universelles et fondamentales.