10 mai : l’aboutissement, à Bordeaux, de la loi Taubira
Les premières lignes de la loi du 10 mai 2001, à l’initiative de Christine Taubira, sont les suivantes :
« La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du xve siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité ».
Christiane Taubira était venue de Guyane pour être présente aujourd’hui à la commémoration nationale de la traite. Son nom n’a pas été cité par la Ministre Alliot-Marie dans son allocution ; n’a été cité que de manière anecdotique par le Maire de Bordeaux « les parlementaires présents » (dont Mme Taubira) » ; elle n’a pas été appelée à la table de presse (non plus qu’aucune personnalité noire) ; elle est arrivée à l’aéroport sans y être attendue, alors que M Tillinac bénéficiait d’un chauffeur et elle a toujours été tenue au deuxième rang des officiels. Et malgré tout cela, elle a su rester souriante et sereine, amicale à tous ceux qui l’approchaient et la remerciaient.
A aucun moment, son action à l’initiative de la loi, n’a été rappelée.
J’ai honte pour le Maire de Bordeaux, honte pour le gouvernement que représente Mme Alliot-Marie. Le drame est qu’à Bordeaux, en France, on ne sait plus à qui demander pardon, tant la politique est devenue partisane, médiocre, bricolée, travestie, selon les circonstances et les intérêts.
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