D’un mêtier à l’autre
Ce soir au CAPC à Bordeaux, les XIVèmes rencontres en Cancérologie Cutanée que j’organise chaque année à même époque et où je devais faire une présentation. Le dr Thomas Jouary, qui me remplace plus tôt que prévu à la tête de mon Unité hospitalière, les mène en ce moment même à ma place.
Ce même jour, nous avons ouvert « la XIIIème législature » à l’Assemblée Nationale. Une quasi concordance de chiffres qui marque pour moi le passage d’un mêtier à un autre.
Comments 12 commentaires
26/06/2007 at 23:50 Nelbordeaux
Michèle
Comme je peux comprendre qu’il soit difficile de changer de métier et en sommes changer de vie…. Tu regardes en arière avec les bons souvenirs que te l’auront laissés ton ancien métier que tu auras mené avec passion mais je sais aussi que tu t’engageras tout aussi passionnement vers ters nouvelles activités ! Courage, nous serons la pour te soutenir à chaques instants….
27/06/2007 at 10:14 yomansdu33
Bonjour Michèle,
j’ai un peu de mal personnellement à accepter le mot de métier en ce qui concerne les élus politiques (les collaborateurs, assistants, attachés c’est autre chose).
Je pense justement qu’être élu(e) politique n’est pas un métier ni une profession. Il s’agit en principe d’un mandat confié par des citoyen(e)s à un(e) des leurs.
Bien sûr, ce travail, cette activité nécessite des compétences, des moyens, des qualités particulières et de la formation qu’il faut démocratiser. Mais philosophiquement il est dangereux de considérer que c’est une profession. Sinon, on risque d’entériner dans le principe et dans la culture ce qui est malheureusement la norme. C’est-à-dire un milieu très fermé sur soi dont les membres (les élus) se ressemblent trop (origines sociales, professionnelles, culturelles…) et qui devient autonome du reste de la société.
Un des ressorts de ce système (à la fois cause et conséquence comme dans tout cercle vicieux) réside dans le cumul des mandats dans le temps (à la suite) et dans l’espace (mandats différents en même temps).
Et nous pouvons te remercier, Michèle, d’avoir défendu haut et fort pendant la campagne une pratique toute autre notamment face à un adversaire qui symbolisait cette vieille politique professionnelle.
Tu es médecin, c’est ton métier. Et les citoyen(e)s t’ont confié pour un temps un mandat, ce qui te contraint à mettre ton métier entre parenthèse.
Et je suis sûr que tu seras, au moins autant que ceux qui se réclament de la profession politique, à la hauteur de ce mandat. Si seulement tous les socialistes pouvaient suivre ton exemple, ne serait-ce qu’en Gironde… mais ce temps viendra, c’est inéluctable.
27/06/2007 at 11:56 citoyen
à Yomans:Si l’on veut donner des leçons de moralité politique ,il faut être soi-même crédible! Au parlement sur 577 députés,savez -vous le nombre de fonctionnaires: 150 et seulement 35 pour employés et ouvriers. Où est cette parité représentative?
Voici quelques exemples au PS? Rousset est à la fois député, président de région, président de la cub et autres casquettes. Madrelle sénateur et président conseil général et autres casquettes…etc . Les français sont fatigués de ces invectives. SVP un peu de respect pour le citoyen.
27/06/2007 at 14:13 Pierre
Les remarques de yomansdu33 ne me semblent pas du tout irrespectueuses. Nous connaissons assez Michèle pour pouvoir penser qu’elle acceptera la remarque sans se sentir outragée, d’autant qu’elle aussi accorde beaucoup d’importance aux mots, à la subtilité de leur emploi. Sand dout, quand Michèle utilise "métier" pour la politique, c’est pour mettre l’accent sur l’engagement très important qui est le sien… Mais, cela étant, oui, c’est sûr, être député(e) est un mandat électif, pas un métier. Les risques soulignés par yomansdu33 sont justes. Dont acte, chère Michèle ?
Les remarques sur les politiques régionaux de gauche qui cumulent un peu trop n’ont pas à être plus taboues qu’elles ne le sont envers les cumulards de droite. Je ne ressens pour ma part aucune "leçon de morale politique" ou invective dans les propos de yomansdu33 mais une simple rappel des faits, une petite remise à l’heure. Pourquoi pas une remarque nette mais amicale pour Michèle? Michèle a besoin de regards amicaux non complaisants, pas d’une cour béate. Quant à la parité sociale au parlement, c’est un autre sujet, qui n’a rien à voir. Elle est concrètement difficile à réaliser, pourquoi le nier ?
27/06/2007 at 16:15 James
Si Michèle utilise le terme "métier" cela me semble refléter son intention d’exercer son mandat avec un souci de rigueur et de dévouement, avec une envie d’être ou de se rendre utile.
A part ça, je ne nie pas le problème de la professionnalisation des mandats politiques dans ce sens que certains élus oublient qu’ils sont investis par leurs électeurs pour une période déterminée, qu’ils sont élus pour les représenter ce qui implique qu’ils les écoutent, consultent et leur rendent compte. Certains en effet se comportent comme des dirigeables qui à peine élus disparaissent dans les nuages et n’atterrissent que tous les cinq ans pour se faire réélire…
Elu pour une période déterminée: cela s’oublie également souvent et ces élus s’accrochent à leur mandat comme à un CDI.
Ayant pu observer Michèle je crois qu’elle voudra garder son indépendance et sa liberté: elle sait qu’elle n’a pas un besoin matériel de vivre de son mandat car elle peut à tout moment retourner dans sa profession de médecin si les circonstances le veulent… et elle pourra rendre à ce moment-là son mandat sans problème existentiel.
27/06/2007 at 18:04 step33
député est un vrai beau "métier" quand il s’agit de representer sa circonscription et ses administrés avec le plus de ferveur et d’assiduité possible, j’ai pourtant une crainte que doit partager certains bordelais : Michèle n’est pas une cumularde et risque de ne pas vouloir se mettre en avant, or je ne vois pas qui d’autre pour mener une liste de rassemblement aux municipales face à notre cher AJ tant "décrié ses derniers tps par la presse ( il a la mémoire courte compte tenu de nos amis sud ouest fr3 et tv7 avant l’election de MD!!).
La mairie peut etre prise mais tout dependra de son choix…
peut etre bientot une réponse de ta part sur ton blog ??
27/06/2007 at 19:10 Franck
je suggére : chaque chose en son temps !
27/06/2007 at 20:16 Adrien
Une mini-polémique sur les mots ? Remarquons alors l’heureuse (et voulue ?) faute de frappe "mêtier", qui nous renvoie à l’étymologie du mot : "mestier" est parent de "ministère" et tous deux indiquent le service et la fonction… et, en effet, Michèle sert ses concitoyens à l’Assemblée. – Michèle Delaunay, ministre en 2012 lors de l’alternance ?
A finauderie, jeu de mots et demi… ;o)
27/06/2007 at 20:16 Adrien
Une mini-polémique sur les mots ? Remarquons alors l’heureuse (et voulue ?) faute de frappe "mêtier", qui nous renvoie à l’étymologie du mot : "mestier" est parent de "ministère" et tous deux indiquent le service et la fonction… et, en effet, Michèle sert ses concitoyens à l’Assemblée. – Michèle Delaunay, ministre en 2012 lors de l’alternance ?
A finauderie, jeu de mots et demi… ;o)
27/06/2007 at 21:37 M.V.
@ Michèle,
Un enseignement de Ségolène Royal:
C’est parce que Ségolène Royal a du "métier", qu’elle a cru bon, à juste titre de révéler les réticences (c’est un euphémisme) des caciques du PS à son égard, leur absence d’aide, et leur pression (présenter des points du projet socialiste auxquels elle ne croyait pas). Elle n’a pas manqué de vertu, ni d’honnêteté; ce n’était pas basse manoeuvre, au contraire, que mettre au clair, en révélant. Révéler est parfois sain.
Personnellement j’approuve qu’elle ne se soit pas présentée au Conseil National. C’était positivement IMPOSSIBLE pour elle, ni à vivre, ni à inclure dans une stratégie de vérité. La politique n’est pas de l’eau tiède. S.Royal n’a pas failli à l’éthique!
27/06/2007 at 22:01 JEAN-REMY
Je pense que Ségolène Royal a prouver que l on pouvait avoir un avis personnel et se plier à la majorité sans pour cela etre un mouton de panurge Une fois de plus elle confirme qu au PS la démocratie est réelle . Et qu il n est pas question d une pensée unique ce qui crée une richesse d esprit mais qui est nouveau pour les citoyens habituer à une autoritée du père unique donneur d ordres
29/06/2007 at 00:03 michele
à Yomans. Quand j’utilise le mot "mêtier" je veux exprimer qu’il faut l’exercer avec la même simplicité -et la même conscience- que tous les autres. Je ne supporte pas, et je crois les Français sont de plus en plus conscients de cela, la politique de droit divin. Cela n’exclut en rien la conscience du "mandat", c’est à dire de la délégation de pouvoir. Merci de ce dialogue intéressant. Aucun de ces mots de "mêtier" et de "mandat" ne sont pas anodins.