m

Oserai-je aller à contre-courant sur un sujet aussi sensible et aussi médiatique que le harcèlement ? Il me semble que nous nous américanisons, peut-être à l’excès, sur la dénonciation et la sanction de « propos graveleux » ou de gestes  pas forcément attentatoires à la dignité humaine.

Ma génération de « boomeuses » ayant « fait 68 » a conquis son émancipation et conserve une volonté forte d’autonomie et de défense de soi-même par soi-même. Aurais-je reçu un mail (il n’y en avait pas encore) équivoque, subi une remarque déplacée, la remise en place aurait été immédiate et définitive. En tout cas pas question pour moi, ni hier, ni aujourd’hui dans des limites bien précises d’absence de toute violence, de « dénoncer » le goujat et de mettre les faits sur la place publique.

Omertà coupable ou refus de la victimisation des femmes, chacun aura de cette attitude la lecture qu’il souhaite. Je répète que j’exclus de ce recours à la seule auto-défense tous les actes comportant une véritable violence physique. De même ceux que pourraient subir une femme en « fragilité hiérarchique » vis-à-vis de son supérieur. Là, la plainte est nécessaire pour démontrer le refus, le rejet et le dégoût de toute promotion, subordination comme de tout déclassement reposant sur des arguments sexuels. Cela va au-delà même, on l’aura compris, du sujet du harcèlement.

Une de mes correspondantes sur twitter, dont j’estime les remarques et les questions, m’interroge : dans l’affaire qui occupe aujourd’hui les médias, auriez-vous dénoncé les faits ? La réponse demande plus de 140 signes:

  • Je n’aurais en aucun cas dénoncé quelque chose que j’aurais appris par le buzz interne de l’Assemblée. Le tam-tam couloir y est intense et pas toujours appuyé sur le béton de la vérité.
  • Apprendrais-je cependant un fait digne de foi, je m’adresserais à la femme victime pour confirmation et l’inciterais à porter plainte.
  • Aurais-je constaté moi-même un fait, j’appuierais en premier lieu là encore la victime pour qu’elle agisse. En accord avec elle, si les personnes étaient liées à mon groupe politique, j’en informerais le président de ce groupe pour que lui aussi la soutienne dans ses démarches.

On le comprend, la délation n’est pas mon fort. La dénonciation est autre chose mais elle demande la certitude et doit être faite en priorité par la victime, ou en lien avec elle quand celle ci craint une mesure de rétorsion de la part de l’agresseur.

Ce sujet est en effet très sensible. Ma volonté est que par souci de défendre les victimes de toute forme de harcèlement, on ne les affaiblisse dans leur autorité propre et on ne les place de fait en infériorité en face des hommes. N’oublions pas cependant qu’agresseurs et agressés peuvent être de même sexe et que la même attention doit être apportée à toute forme d’actes qui implicitement suppose une subordination.

N’oublions pas non plus que le mot « harcèlement » suppose la répétition et même la fréquence de cette répétition et dans ce cas, même de simples propos ou des gestes anodins, sont en effet condamnables.

 

 

 

Comments 4 commentaires

  1. 11/05/2016 at 13:53 bahamas

    Bon, hormis cette question de dessous qui semble mettre le microcosme politique sens dessus dessous ( notons que le niveau des d’ébats s’élève c’est rassurant ) vous frondez demain ??? ( si je puis me permettre cette question )

  2. 12/05/2016 at 12:10 manaute

    Alors dans ce cas ,mr sapin ne mérite pas sa fonction .

  3. 12/05/2016 at 18:54 déçuduPS

    Honte à vous ! Les gens de gauche se souviendront de votre cynisme et de votre trahison. Savourez votre maroquin, il ne durera pas.

    • 12/05/2016 at 20:13 bahamas

      Fichtre ! vous habitez où ? vous n’avez ni la TV ni les journaux dans cette localité ??? la dame n’est plus ministre depuis au moins un an.
      Au fait pour 2017 on ignore encore à l’heure qu’il est si Vercingétorix se présentera.

Répondre

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Suivi et Infogérance par Axeinformatique/Freepixel