La politique est devenue un happening permanent
Est-il besoin de revenir sur l’auto-promotion de Jean-Luc Mélenchon se filmant en train de molester le procureur et les policiers venus perquisitionner son local ? C’est hier un député italien, élu de « la Ligue », qui a écrasé de sa chaussure les papiers de Pierre Moscovici pour protester contre le rejet du budget italien par la commission européenne. Même mise en scène spectaculaire dans les deux cas, même assurance de voir les images faire le tour des médias pendant plusieurs jours.
Le deuxième exemple démontre l’atmosphère délétère de l’Assemblée européenne et de l’Europe elle-même. Ses pères fondateurs en frémiraient, comme en frémissent tous ceux qui croient à cette grande idée devenue notre meilleure assurance-vie pour exister entre les blocs continentaux qui mènent le monde.
Les deux scènes, démontrent aussi l’avidité des médias, traditionnels et sociaux à relayer ces scènes de violence. J’ai envie de dire « on a les médias que l’on mérite » mais ce n’est qu’à moitié juste, car les médias façonnent nos attentes autant qu’ils y répondent.
Mais la plus grande responsabilité est celle des politiques eux-mêmes, qui à la fois bafouent les mandats qui leur ont été confiés et font semblant de méconnaitre le risque de contagion qu’ils induisent.
Dans tout cela, nous sommes nombreux à nous sentir mal.
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