Leader (e)
Eh bien oui, je pense que Ségolène Royal a raison de se porter candidate au poste de premier secrétaire du Parti Socialiste.
C’est une décision courageuse, voire même risquée, mais c’est aussi une décision sage. Risque et sagesse ne sont pas toujours en opposition.
Risquée, parce qu’elle est susceptible d’animer le TSS, Tout Sauf Ségolène, variante purement socialiste du Tout Sauf Sarkozy, qui a eu le succès que l’on sait. Les barons barbons (mais si, même au parti socialiste, il y en a !) risquent de voir se réveiller leurs urticaires et leur veilles rancoeurs. J’ai peut-être tort, mais je pense qu’elles feront court feu. Nous sommes maintenant en face du pays qui a eu largement connaissance des résultats de notre vote. Un parti démocratique qui se souderait au lendemain d’un scrutin contre l’équipe qui l’a remporté n’aurait pas très belle mine.
Sage, parce que la motion E est une alliance, mais que personne ne peut nier que Ségolène Royal en a été le leader. Au coeur des critiques, comme au coeur de la remontée dans les supposés sondages. Un leader doit être en tête, sous peine de prendre le risque de ne pas toujours le demeurer. Il s’agit pour elle maintenant d’agréger des coéquipiers solides issus d’autres motions.
Nous allons tout à l’heure écouter Ségolène sur TF1. Pour une fois, je vais déroger à mon aversion de la télévision. Je pense qu’elle donnera des gages à la sagesse. Le risque, nous le connaissons tous.
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