Les dimanches de l’Après
On parle toujours de dimanches de l’Avant, jamais de ceux de l’Après. Et pourtant.. Sommes nous devenus meilleurs ? Avons nous changé ? Persisté dans l’une ou l’autre des bonnes résolutions prises à l’arrivée du nouvel an ? Avancé d’un ou plusieurs pas vers les objectifs que nous nous sommes fixés ?
Changé, ça je n’y crois pas. Il n’y a que Sarkozy et Juppé pour nous annoncer régulièrement qu’ils ont changé. Il n’y a que les épreuves qui montrent la mort tout près qui parviennent à modifier le regard que nous portons sur la vie et sur nous-mêmes. Encore n’est-ce peut-être qu’un éclairage nouveau.
Les dimanches de l’Après sont pourtant ceux qui comptent le plus. D’abord parce qu’ils sont nombreux et donc susceptibles d’usure. Avons-nous retrouvé nos habitudes sans nous souvenir seulement qu’il y eut un Avant, quelque chose que l’on pouvait attendre, comme un espoir pour certains, comme une distraction pour d’autres.
Je vis les années nouvelles comme des marches d’escalier. Certaines, oui, sont des marches montantes ou marquent de nouvelles directions. Toutes sont aussi des marches descendantes, mais point n’est besoin d’en donner le détail.
Je fais régulièrement des voeux, étant même un des derniers fossiles à les faire volontiers par écrit. Le mien cette année : que cette marche soit pour vous montante. Et cela, seuls les dimanches d’Après vous le diront.
Comments 2 commentaires
03/01/2016 at 14:40 Alain
Ce n’est pas après-demain la veille qu’on rouvrira les moulins à vent.
05/01/2016 at 09:25 Séverin
Avant l’avènement, on ne sait pas si on fait bien. Après, c’est trop tard et on s’excuse en cherchant des coupables.
Qu’il est difficile d’écrire un jeu de mot qu’on aurait pu dire.
Non, on ne parle jamais des dimanches de l’Avant, seulement des dimanches de l’Avent.
Restons dans l’Avent, cette période qui nous prépare à l’évènement, celui que l’on souhaite, ou celui que l’on veut éviter: cherchons aujourd’hui comment faire pour éviter les atrocités à venir.