L’histoire du petit colibri de Pierre Rabhi
Un feu dévastateur se déclenche sur la terre, qui se propage à grande vitesse de village en village, de forêt en forêt… Les hommes courent, s’empressent, mais rapidement n’ont plus qu’une hâte : s’éloigner et se mettre à l’abri.
Dans le ciel, un petit colibri s’affaire. Il vote de feuille en feuille, très haut, à la recherche de la moindre goutte d’eau. Dès qu’il en saisit une, au creux d’une feuille ou d’une souche, il la met dans son bec et va la projeter sur le feu. Et le manège recommence, le petit colibri s’affaire, toujours plus rapide et concentré sur sa tache.
Un homme qui l’aperçoit le rappelle à l’ordre « Petit colibri, mais pourqu’on t’affaires tu ? Tu vois bien qu’à toi tout seul, tu n’éteindras pas le feu.. »
Et le petit colibri répond : « je fais ma part ».
Cette histoire, parue dans le Monde en date d’aujourd’hui en conclusion d’une biographie de David Haynes, me fait du bien. Dans le train, personne ne parle. Le temps pèse sur les visages. Ce soir, ce soir si éprouvant.
Comments 12 commentaires
25/09/2014 at 09:39 Yves Lohier
La mienne est faite faites la votre
26/09/2014 at 21:25 Alain
Ich bin ein kleiner Kolibri.
27/09/2014 at 19:34 Colibri
Il vote de feuille en feuille, très haut…
Il semble qu’on soit déjà dans les Présidentielles.
02/03/2016 at 19:58 PAULIN
J’aime bien compléter cette histoire avec celle du papillon (qui en fait pose la question au colibri…). « Et le colibri lui répond: Et toi le papillon, que fais tu à me regarder? » « Je bas des ailes pour déclencher une tempête qui viendra éteindre ce feu… »
27/12/2017 at 09:17 AMaX
Joli complément effectivement ! Malheureusement, ce n’est pas les ailes dont se battent les lâches.
30/04/2016 at 23:23 Defawe Hugues
Légende amérindienne formidable pour expliquer (aux enfants),la SOLIDARITé ,qu’on veut (SUR)VIVRE sur notre belle planète TERRE, cette mission nous est confiée !!Nous sommes invités à nous plonger dans l’humanité, pour devenir sœurs et frères pour trouver notre vrai bonheur. Sans frères et sœurs , je ne peux me trouver moi-même!! Tourner notre visage vers les autres, vers mon prochain !
Hugues Defawe
1200 Bruxelles
huguesdefawe@yahoo.fr
g s mobile : 0471/554 885
30/04/2016 at 23:24 Defawe Hugues
Légende amérindienne formidable pour expliquer (aux enfants),la SOLIDARITé ,qu’on veut (SUR)VIVRE sur notre belle planète TERRE, cette mission nous est confiée !!Nous sommes invités à nous plonger dans l’humanité, pour devenir sœurs et frères pour trouver notre vrai bonheur. Sans frères et sœurs , je ne peux me trouver moi-même!! Tourner notre visage vers les autres, vers mon prochain !
Hugues Defawe
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28/11/2017 at 02:21 Kpadjiké fidel
Histoire très émouvante et pleine de moralité. J’adore
27/12/2017 at 09:12 AMaX
Cette citation bien connue n’est que le remix de la célèbre phrase du grand Albert: « Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire. »
La seule différence, c’est qu’elle est plus « mignonne » et que, du coup, les gens ne se sentent pas concernés.
27/12/2017 at 23:38 José
Et le colibri fait des petits sans aucun frein, et bientôt ils couvrent la planète, mais eux aussi font des petits, et bientôt ils étouffent la planète. Et Rabhi est enfin heureux.
08/07/2019 at 04:25 ZeKa
Ça aurait pu être une belle histoire… Hélas, Pierre Rabhi a oublié de raconter la fin du conte Amérindien : à la fin, le colibri meurt d’épuisement. Le colibri aurait dû essayer de mobiliser les éléphants (qui sont de vraies pompes à eau) et tous les autres animaux ! Au lieu de cela, il finira par mourir et la forêt sera finalement ravagée par les flammes.
Bien sûr qu’il y a une morale, mais son sens est tout autre : Vae solis, comme disait les latins, « ne fais jamais seul. »
01/10/2019 at 16:05 lulabie
Ce n’est pas Pierre Rabhi qui l’a inventée…c’est une légende amérindienne. (Rendre à César, tout ça…)