Mais qu’est-ce que c’est que ces histoires de cartable ?
Qu’est-ce que c’est que cette désinformation à la noix, ces effets d’annonce, ces bourrages de crâne de veille d’élection ?
Des mots, plus familiers, voire plus vulgaires, sont venus sous les mignonnes petites touches de mon ordi, mais lui comme moi, avons conscience de représenter la fine fleur des Bordelais (ceux qui m’ont élue !), j’ai donc mis un bémol à ces vélléités.
Revenons au cartable. Depuis qu’il existe, le cartable est un outil pédagogique destiné à transporter du domicile à l’Ecole, le matériel, les livres permettant à l’écolier, quel que soit son niveau d’études, d’accomplir sa noble tâche : apprendre.
Dire qu’il n’y en pas de plus belle est une évidence, mais ce n’est pas le coeur du sujet. En tant qu’outil pédagogique, le cartable peut-être examiné par l’enseignant de manière à s’assurer qu’il contient les documents qu’il faut, rien de plus, rien de moins, qu’il n’est pas chargé comme une valise de cam et que ce qu’il contient correspond bien au programme du jour.
Darcos, du temps qu’il n’avait pas été totalement pris dans la tourmente médiatico-sécuritaire de l’ump’, avait d’ailleurs largement bataillé contre le poids et la surcharge des cartables, invitant les enseignants à les examiner et à enseigner l’ordre et le juste choix de ce qui est nécessaire. Dans un collège de mon canton, on a instauré le partage du transport des livres : deux élèves, placés sur les bancs l’un à côté de l’autre, transportent à jour passé la moitié des livres indispensables. Tout cela n’a jamais justifié l’intervention du Chef de l’Etat.
Les médias nous rebattent aujourd’hui les oreilles des arbitrages sarkoziens pour assurer la sécurité à l’école. Juste après, ils clament que le PS est aujourd’hui en deçà de 19% dans les sondages en vue de l’élection européenne. Et chacun de gloser sur sa mauvaise campagne, ses hésitations…
Est-ce faire une bonne campagne de sortir de son chapeau la Turquie un jour, les mitraillettes cachées dans les cartables le lendemain et demain sans doute, quelque vieillard que l’on aura attaqué à son domicile ?
Est-ce être un citoyen que de se laisser laver la tête d’une sornette après l’autre ?
On sait, que pour des raisons aquitaines et girondines, cette campagne ne soulevait pas de ma part un féroce enthousiasme. Mon manque de goût à être un pigeon et à me laisser plumer m’a rendu intégralement cet enthousiasme.
Il faut aujourd’hui être sacrément forts pour rester libres.
Répondre