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Le blog entre dans sa deuxième année, et le premier billet fût écrit par un dimanche de calme et de sérénité sur la ville, comme celui qui s’ouvre aujourd’hui. Je reprends le titre de ce billet pour fermer cette boucle d’une année d’un lien reconnaissable. Il n’apparait pas dans les archives comme le premier : je maniais à ce moment l’outil blog de manière un peu incertaine et j’ai enregistré le même jour (9 juillet 2006) les notes de la semaine antérieure.

C’est dimanche et je reviens un moment sur cet exercice du blog : même dans les jours de presse et de tourmente, c’est un plaisir et presque une nécessité. Bien souvent pourtant, j’ai commencé à écrire et je n’ai pas poursuivi. Les mots ne venaient pas ou ils tombaient à plat sur la ligne sans cette rapidité, cette légèreté qui montrent qu’ils prennent leur autonomie sur la volonté et sur l’effort. C’est une des grâces de l’écriture de ne jamais répondre aux ordres et, comme le désir, de n’en faire qu’à sa tête.

Maintenant comme il y a un an, la ville est silencieuse. L’activité des oiseaux l’emporte de beaucoup sur l’activité des hommes et une dizaine d’espèces au moins font valoir bruyamment leur droit à la diversité. J’ai cette chance incroyable de vivre dans un biotope (voilà qui fleure bon l’écologiste avertie) où les oiseaux ont compris que leurs droits naturels seraient respectés et disons-même un peu facilités par quelques graines et boules de graisse habilement disposés afin qu’ils viennent se présenter et se faire reconnaitre. Grâce à cette subtile politique, j’ai beacoup progressé au cours de cette année dans l’identification de mes visiteurs : geais bruyants mais avec sur les ailes des taches d’un bleu que l’on dirait choisi par un couturier, mésanges, bergeronnettes, rouges-gorges et rouges-queues à front blanc, moineaux sautillants, pinsons, et plus haut dans le ciel, ne descendant jamais jusqu’à nous martinets noirs et chauves-souris.

On le sait, mon année n’a pas été occupée tout à fait que de cela. Dès cet après-midi, je serai dans mon ébauche de permanence pour essayer d’étancher une table pointue de courrier.

Tssi-tssi, Tssi-tssi, dit la mésange à longue queue pour me rappeler à mes devoirs.

Comments 15 commentaires

  1. 01/07/2007 at 11:52 douce-amère

    Non, la ville n’est pas aussi déserte. Il y a le silence de ceux qui ne partiront pas ou peu, et j’aime bien les villes en été. Votre blog ressemble à ces réunions entre amis où quelques accompagnants (car les amis de nos amis ne sont pas toujours nos amis) sèment parfois le trouble. J’en ai aimé le ton, la variété des visiteurs, leur liberté de parole. Aïe! une dent me lache, mais elle n’est pas contre vous. Une raison supplémentaire s’il m’en fallait une pour ne pas aller à la fête de Bordeaux patrimoine.

  2. 01/07/2007 at 15:05 Camarade

    La ville n’est pas déserte mais il y a quand même des gens qui partent.
    Mon ami, mon camarade, je t’ai accompagné au train qui va t’emmener loin. Très loin.
    Seul au milieu de tous ces gens sur le quai de la gare, je me suis rendu compte que l’amitié pouvait aussi avoir ses coups de foudre. Nous sommes devenus complices en quelques semaines. Et sur ce quai de gare, alors que le train n’était pas encore parti, je me suis rendu compte que tu me manquais déjà.
    Prends bien soin de toi.

  3. 01/07/2007 at 16:00 michele

    Que c’est joli ce message par blog interposé !

    Il n’y a pas non plus de plus belles formules que "prends bien soin de toi".

  4. 02/07/2007 at 18:05 Bordeaux a l'Unesco !

    à Douce-Amère :

    La fête de Bordeaux patrimoine, en fait la reconnaissance Unesco apportée au patrimoine bâti de Bordeaux aurait pu être une vraie fête populaire, joyeuse et parfois rigolote au moment de la photo de groupe, le public formant les lettres UNESCO et étant pris en photo. La fête a bien commencé avec les carillons de la flèche de Saint Michel : concert d’une demi-heure, ce n’est pas tous les jours qu’un carilloneur vient ainsi nous réjouir les tympans… Je craignais l’affluence, ce ne fut pas le cas. Il n’y eut de foule, vraiment, que vers 16 heures, dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville, puis, écrasés tant nous étions nombreux, dans les escaliers et en étant aspirés vers les salons : Les collations annoncées avaient attiré ! A ce stade, impossible de faire marche arrière même si on le souhaitait, foule compacte, et ensuite, forcément aussi, plus rien sur les tables. Heureusement les portes sur terrasse et jardin furent ouvertes, permettant au moins une sortie qui se transforma parfois en fuite vers l’air frais. Des dégâts étaient à craindre dans les salons, des sièges furent tachés. Pourquoi n’avoir pas fait cela à l’extérieur ? Les risques de pluie ?

    Le plus dommage est le ton donné : d’une part discours assez post ou pré électoral d’Alain Juppé qui prit seul la parole. Une remarque appréciable de sa part sur ce qu’englobe, largement, l’Unesco, quelques vagues généralités sur la labellisation obtenue, les 1800 hectares, et, également appréciable, un accent mis sur la responsabilité collective et individuelle permettant de sauvegarder ce patrimoine, notamment par l’indispensable respect des réalisations faites, et de la propreté des rues à maintenir. Pas grand chose d’autre…

    A part ça, regrettable confusion des genres, une ambiance politique : d’aucuns ne vinrent que pour acclamer Juppé, alors que ce n’était pas le sujet du jour. Celui-ci n’empêcha pas, ni ne remit sur les rails le groupe d’officionados qui scandaient "Juppé, Juppé" et avaient apporté la corne de brume des grands soirs de matchs. Une femme lança un vibrant "Juppé on t’aime". On revit plus tard certains de ces mêmes supporters crier "Bordeaux a l’Unesco, Bordeaux a l’Unesco" et souffler dans la corne à la terrasse du café jouxtant la porte Dijeaux. Ambiance un peu lourde, où la notion de culture semblait lointaine, arrosée de bière. Ambiance de teuf lambda ou la fierté d’être les meilleurs, et simplement ça, dominait… Quel dommage ! Pourquoi ne pas avoir prévu que l’une ou l’autre des personnalités présentes, acteur compétent et responsable d’avoir mené ce dossier à son terme explique, commente cette labellisation ? Sans doute cela n’était-il pas le sujet.

    Il y avait pourtant une occasion d’apprendre, de s’affiner, de comprendre mieux la ville dans sa richesse et sa complexité, cette occasion a été négligée. Sans doute fallait-il s’y attendre. La mise en valeur de Bordeaux, de son histoire, de son patrimoine n’était plus guère qu’une fête à l’égo, vanité des uns et de l’autre.

    Final plus heureux grâce à l’orchestre municipal qui, faisant couler des morceaux musicaux joyeux et connus de beaucoup sur la place de la Cathédrale, réussit à établir une ambiance tout à coup autre, plus douce, plus harmonieuse, un poiluchon plus élégante. L’Unesco justifiait bien ce choix-là. Tout un chacun, enfants compris, baissait le ton, écoutait, applaudissait, dansait parfois au rythme d’une polka de Strauss. Comme un vent de bonheur tout soudain…

  5. 02/07/2007 at 21:07 avant d'avoir des reproches...

    Je dois rectifier : place Pey Berland et non place de la cathédrale. Et préciser n’avoir rien contre la rock school Barbey, qui nous offrit une musique très présente et vivante, entraînante. Mais qu’est-ce qui différenciait, hier après-midi, dans l’ambiance et le ton, la fête marquant la reconnaissance de Bordeaux patrimoine mondial, d’une fête du vin ou de la musique ??? l’uniformisation guette, aplatissant tous les reliefs. Demain, sur cette lancée, risque d’être bien morne.

  6. 03/07/2007 at 13:39 Colette

    Votre blog a un an. Dans quelques années, en le relisant ou en le découvrant (*), on y lira les traces de votre cheminement tout au long de ces mois, et nos réactions, qu’elles soient dans le droit fil de votre billet ou qu’elles aient pris des chemins buissonniers. La vie, c’est tout ça et je ne doute pas que tous ces feuillets, chronique bordelaise qui dépasse Bordeaux, jalons parfois âpres et douloureux, souvent vifs et pleins d’énergie, émaillés de pauses ressourçantes au cœur d’un jardin privé en ville ne serve plus tard de repères dans le grand mouvement qui marque cet autre "tournant du siècle".
    Avant que le second tome ne soit trop entamé, bon anniversaire à son auteur(e) !

    (*) Il faut objectivement rajouter : peut-être. Quel est l’avenir d’un blog ? Un peu tôt pour le dire, nous manquons de recul en la matière !

  7. 03/07/2007 at 13:41 Colette

    Des nouvelles de Wifi et Wanadoo, du vieux chat fatigué et des marronniers malades seraient bienvenues.

  8. 03/07/2007 at 16:51 M.V.

    Il ne vous est pas venu à l’idée que "Bordeaux inscrite au patrimoine de l’UNESCO", c’était encore un coup de pub? C’es lassant!

  9. 03/07/2007 at 17:29 reproches quand même

    Non, parce que sur le fond ce n’est pas le cas. Mais on peut toujours détourner l’esprit d’une telle promotion. Quand bien même c’est en même temps un normal coup de pub, c’est aussi une labellisation qui est loin d’être évidente à obtenir. Une quarantaine de lieux et /ou sites dans le monde l’ont obtenue cette année, ce qui n’est pas mal quand même. Evidemment, les médias ne parlent guère des autres lieux non français, c’est étriqué !

    On peut perdre cette reconnaissance UNESCO quand l’élément valorisé perd trop sa qualité. Cela risque d’être le cas, par ex. des îles Galapagos (tourisme dégradant trop le site) et de la vallée de l’Elbe, en Allemagne, de par des constructions neuves trop présentes et gênantes, semble t’il.

    Le principe de mise en valeur (et la pub jointe) ne sont pas en soi négatifs. Le tourisme accru et ses revenus ne seront pas négligeables dans l’économie locale. Le détournement ou la perte de sens sont quant à eux regrettables.

  10. 03/07/2007 at 22:03 pticom

    "j’aurais du lui rentrer dans le chou",

    voila les paroles élégantes de Juppé qui regrette de ne pas avoir été assez aggressif entre les 2 tours, on croit rever devant cette pseudo interview vérité de notre traditionnelle sud ouest qui place encore la brosse a reluire à notre si bon maire qui aime tous les bordelais…..voici le lien pour ceux n’ayant pas pu lire les perfidies de Juppé : http://www.sudouest.com/030707/r...
    pour le reste le CSV de Bdx peut se synthétiser en quelques mots : se mettre à l’unisson dès début septembre derrière le ou la candidate ps pour la mairie de bdx, en espérant que cela soit le choix des militants et surtout pas une consigne nationale… la base ayant aussi le droit à la parole ou aux urnes !!!

  11. 03/07/2007 at 22:08 pticom

    autre lien sympa pour exprimer son ras le bol des médias : le blog de sud ouest ou vous pouvez laisser un beau commentaire..
    pieton.blogsudouest.com/2…

  12. 03/07/2007 at 23:57 Robin de Bacalan

    L’un des premiers actes symbolisant "Bordeaux patrimoine mondial de l’humanité" sera la destruction d’un ouvrage d’art inestimable, le pont du pertuis, entre les deux bassins à flot de Bacalan que le Port autonome de Bordeaux s’apprête à prononcer le 5 juillet avec la bénédiction du président de la CUB.
    J’espère, Michèle, que vous emploierez votre énergie et votre sens de la justice à la défense de ce patrimoine.

  13. 03/07/2007 at 23:57 Robin de Bacalan

    L’un des premiers actes symbolisant "Bordeaux patrimoine mondial de l’humanité" sera la destruction d’un ouvrage d’art inestimable, le pont du pertuis, entre les deux bassins à flot de Bacalan que le Port autonome de Bordeaux s’apprête à prononcer le 5 juillet avec la bénédiction du président de la CUB.
    J’espère, Michèle, que vous emploierez votre énergie et votre sens de la justice à la défense de ce patrimoine.

  14. 04/07/2007 at 09:14 Alain

    Il ne s’agit pas forcément du sens de la justice, mais peut-être de l’appel à la cohérence, avec le discernement nécessaire. Difficile de solliciter une reconnaissance forte et de ne pas agir en conformité avec l’esprit qui a guidé cette reconnaissance. Faute de quoi la collectivité serait en contradiction avec elle-même.

  15. 04/07/2007 at 09:32 Robin de Bacalan

    Formulez l’appel que vous voulez, il n’empêche qu’il faut se dépêcher : allez sur pontdupertuis.canalblog.c…

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