Réserve parlementaire : la moutarde me monte délicatement au nez
Je suis d’une gentillesse affligeante, contrairement à l’image que le fan club ump’iste du Maire de Bordeaux tente de diffuser. Affligeante, sans doute mais non sans limites…
J’ai mis début 2008 à la disposition de ce même Maire, la totalité de ma première réserve parlementaire. Attitude inhabituelle quand les deux personnalités (le Maire et le député) ne sont pas du même bord politique. Au lieu de saluer cette disposition plutôt agréable de ma part, le Maire de Bordeaux n’a pas même pris le soin de répondre à ma proposition.
Je souhaitais en effet, pour faire le lien entre mon activité hospitalière et mon activité publique, contribuer au financement (pour un montant de 30 000 euros) de la rénovation de la façade de l’hôpital Saint André. Je répondais en cela au souhait de la communauté hospitalière de l’ hôpital, et à l’exigence de donner à l’Hôpital public et à la Médecine un visage moins sombre que celui qu’offre en ce moment Saint André. Le cofinancement pouvait se situer dans un trio Mairie-CHU-députée, voire dans un quatuor associant l’Etat ou les fonds européens. Mon financement pouvait aussi amorcer les travaux, sous la forme du ravalement du grand porche ou de la façade de la place de la République.
Au passage, il contribuait aussi à l’embellissement de Bordeaux et à celui de la place de la République, dont la rénovation aura lieu inéluctablement après les travaux du Palais de justice.
Le silence du Maire se prolongeant, j’ai été contrainte, pour des raisons de délais, de l’attribuer à une collectivité territoriale sous peine de priver les Bordelais de son bénéfice.
J’ai demandé son versement au Conseil Général pour le financement d’un foyer de l’enfance à Eysines. En contrepartie, le Conseil Général de la Gironde financera un projet innovant d’informatisation en direction des personnes âgées en établissement de la deuxième circonscription . Ainsi, à l’euro près, les Bordelais recevront le bénéfice de ma réserve parlementaire, contrairement aux assertions dans la presse et dans son blog de l’adjoint de quartier Fabien Robert. Je suis d’autre part assez fière de ce projet que j’ai conçu avec l’aide de professionnels.
Au passage et juste pour le fun, l’hôpital Saint André ne correspond pas au territoire du-dit adjoint. Je l’invite à en regarder les limites sur une carte, comme il aurait dû le faire déjà au moment des élections cantonales. Il prévoyait alors des aménagements de places qui n’étaient ni sur le canton, ni dans les attributions d’un Conseiller général.
Il faut impérativement une charte éthique en politique, ne permettant pas de dire n’importe quoi à propos de n’importe où. J’invite aussi Fabien Robert à lire le discours d’investiture de Barack Obama : »Tant que nous nous occuperons de ces enfantillages, notre pays n’avancera pas d’un pas ».
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