Santé navale : suite
Je reçois aujourd’hui une lettre du ministère de la Défense, en réponse à celle que j’ai adressée au Ministre pour attirer son attention sur la légitimité du maintien de l’Ecole de Santé Navale à Bordeaux. Le courrier arrivé plusieurs semaines après le mien est signé du Directeur de Cabinet. Hervé Morin devrait apprendre que les Ministres doivent signer personnellement les courriers adressés aux Députés.
Passons. Le contenu est le plus important, et dans le cas il est malheureusement vide. Deux pages pour ne rien dire « soyez assurée que chaque décision prise le moment venu tiendra compte de la dimension locale, humaine et sociale de l’Unité concernée« .
Plus langue de bois, tu meurs.
Aujourd’hui aussi, audience avec le représentant du personnel, M Mohamed Ali Anfif : une fois encore l’évidence s’impose à nous de la prééminence du déménagement de l’ensemble de l’Ecole des services de Santé des Armées à Bordeaux et non à Lyon. Nous évoquons l’incroyable plan de restructuration de l’Armée qui va se voir privée de tout ce qui n’est pas son « corps de métier », suivant le principe de la « fongilité asymétrique ».
Ce jargon indigeste signifie que toutes les économies faites sur les ressources humaines peuvent être tranférées dans le budget matériel, mais pas l’inverse. Ainsi l’armée va être déshabillée de tout ce qui est accompagnement (cuisiniers, conducteurs, maçons, électriciens…) qui va être « externalisé , c’est à dire privatisé.
Le gouvernement compte que l’Armée, du fait de son devoir de réserve, ne dira rien. Et coupe dans son budget d’autant plus.
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