L’Intégrité scientifique en question
De nombreux acteurs de la recherche étaient réunis aujourd’hui à l’Université de Bordeaux pour échanger sur l’Intégrité Scientifique. « La production de connaissances fiables, reproductibles et enrichissantes requiert rigueur et exigence intellectuelle et morale. Au-delà des fraudes avérées, des manquements à l’intégrité scientifique sont souvent tolérés, voire acceptés par les milieux de la recherche ». C’est par ces mots introductifs que ce colloque était présenté.
En matinée, j’ai modéré la session sur « la typologie des fraudeurs : ses fondements et son utilité » durant laquelle Mme Michelle Bergadàa, de « l’Institute of Management de Genève » a présenté son travail. Elle est aujourd’hui une référente majeure pour son engagement contre le plagiat universitaire et son analyse des stratégies de plagiat. Elle distingue notamment quatre profils de « délinquants du savoir » selon leur rapport aux normes et leurs valeurs : le manipulateur, le fraudeur, le bricoleur et le tricheur.
Elle supervise actuellement la création d’un institut international de recherche et d’action sur l’intégrité scientifique.
La science doit être et demeurer une référence de rigueur. Le manquement à cette exigence, beaucoup trop fréquent, peut avoir des conséquences dramatiques sur l’évolution de la science elle-même, sur la santé des populations… et aussi sur la décision politique qui, dans de nombreux domaines se fonde (et heureusement) sur des données scientifiques dont on est en droit d’exiger la fiabilité.
En plus des nombreux intervenants, tous de très haut niveau et représentant des institutions comme l’INSERM, les instituts Curie et Pasteur ou le CNRS, je rends hommage pour cette journée exceptionnelle au Président de l’Université Manuel TUNON DE LARA ainsi qu’au professeur Laurent DEGOS qui en sont les organisateurs.
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