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Michèle DELAUNAY est intervenue lors du Conseil municipal du 22 février 2016 sur la décision de la mairie de Bordeaux d’utiliser l’espace vert du Jardin de ta Soeur pour créer une nouvelle école dans un quartier qui a accueilli ces dernières années 5000 habitants.

 

Le Jardin de ta Sœur, un espace pour lequel les habitants se sont battus et doivent se battre encore

Depuis 14 ans, les structures associatives et les habitants ont investi ce lieu pour « fabriquer » collectivement l’espace public et en 2006, la « friche Dupaty » devient « le jardin de ta sœur ».

Il se compose de parcelles de jardinage, d’une aire de jeux, de sculptures et accueille des repas de quartier, des ateliers, des débats, des soirées festives, des spectacles…

C’est un espace de rencontre, de lien social, de partage, de convivialité comme on devrait en trouver dans chaque quartier.

Les parents, associations et habitants sont très attachés à cet espace et refusent de voir ces années de travail et de construction d’un projet collectif réduites à néant parce que la mairie se trouve débordée par l’arrivée massive de nouveaux habitants dans ce quartier.

 

Il s’agit aussi de santé

Rue Delbos, où est envisagée l’implantation de la prochaine école, une toxicité au pyralène a été mise en évidence, due à une industrie de transformation EDF utilisant du pyralène, lequel, en cas de combustion, se transforme en dioxine.

La DRIRE avait imposé, après ce diagnostic en 1996, aux habitants, de ne plus arroser car les fûts et les cuves avaient des fuites.

Le premier terrain retenu par la Mairie, rue de a Faïencerie, était lui, pollué au Radium. On s’en est aperçu après 20 ans de cette Municipalité, mais, de part et d’autre de ces terrains, on constate que de nouveaux immeubles sont bâtis aujourd’hui même. Rappelons que le radium est extrêmement radioactif, la demi-vie de son isotope le plus stable étant 1 602 ans.

Mais sans doute comme le nuage de Tchernobyl, la pollution s’arrête aux limites de ce terrain.

 

Deux poids, deux mesures

Le Maire réalise aujourd’hui des opérations immobilières comme Bordeaux n’en a jamais connu. La ZAC des Bassins à Flots a évolué vers un PAE (Programme d’Aménagement d’Ensemble), ce qui donne largement la main aux investisseurs immobiliers et non plus à la seule décision publique.

Seul reste le PLU pour protéger les Bordelais de la braderie complète de leur foncier.

Les promoteurs ont des terrains et il ne serait pas inopportun de les solliciter pour qu’une école pérenne soit proposée aux habitants plutôt que des « algécos » pour une durée de 3 ans.

Le manque d’anticipation est très délétère. Rappelons que la mairie a laissé se vendre le terrain de l’ancien Fly Cours du maréchal Juin acheté à moindre coût par les promoteurs immobiliers, très bien desservi par les transports en commun et à proximité de la Mairie. Parallèlement  elle a démoli à grands frais la Croix du Mail pour construire la Cité municipale.

Il y a une vraie contradiction entre l’attention portée aux promoteurs immobiliers et l’impossibilité de trouver quelques centaines de mètres carrés pour accueillir une école.

Bordeaux cède son patrimoine pour des constructions qui n’en valent pas la peine alors que nous ne trouvons pas la surface nécessaire pour une école.

 

Priorité à l’école primaire ?

Dans son livre « mes chemins pour l’école », le candidat Alain Juppé, affirme la priorité donnée à l’école primaire « c’est là que tout se joue ».

Dans sa ville, cette priorité ne semble plus en être une quand on voit l’état et les perspectives de certaines écoles notamment à la Benauge ou à Bacalan.

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