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Aujourd’hui à l’Assemblée la discussion de la proposition de loi ump sur le don de RTT par les salariés en cas de maladie de l’enfant d’un de ses collègues.

Idée généreuse, mais… Peut-être pas que cela. Tout d’abord, cette possibilité existe déjà en pratique. L’inscrire dans la loi risque de faire peser sur les salariés une sorte de devoir et d’être vécue comme culpabilisant pour celui qui, pour des raisons lui appartenant, n’y serait pas spontanément porté. Ou tout simplement qui accepterait de faire le travail de son collègue en son absence -ou d’en partager la charge à 3 ou 4- mais ne verrait pas la raison, en plus, que cela soit imputé sur ses RTT.

J’ai pu à bien des reprises avoir le témoignage de la solidarité des collègues de travail qui s’arrangent, se dévouent, se démultiplient pour que le parent d’un malade grave puisse s’absenter sans que cela retentisse sur l’activité de l’entreprise, du service ou toute autre forme de collectivité professionnelle. D’ailleurs bien souvent aussi de la solidarité des employeurs qui, informés de la situation, font des facilités à celui qui est touché par une épreuve dont il sait bien qu’elle pourrait aussi le toucher.

Désormais, ces « arrangements » seront à coût nul pour l’employeur (qui récupérera les RTT) mais à coût double pour les salariés qui devront quoi qu’il arrive éponger le surcroît de travail et verront en plus leurs RTT amputées.

Car en effet, et c’est là que le bât blesse, cet appel à la solidarité, tel que l’on présente la loi, ne concerne que les salariés et exempte l’employeur du même mouvement.

C’est ce que j’ai évoqué ce matin lors de la réunion de notre groupe parlementaire et la décision a été prise de nous abstenir sur le texte. Pas question en effet de s’opposer à ce qui n’a pas obligatoirement les sous-entendus que j’évoque, pas question non plus d’y souscrire sans réserve.

Et puis, reconnaissons-nous un petit plaisir : quel bel hommage de la droite aux 35 h et à la possibilité qu’elles ont dégagée d’avoir des RTT ! Sans cela, pas de question à se poser, pas de facilité donnée par la loi à ceux qui traversent une épreuve. En un mot, l’ump est devenue aubriste !

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