Grand Stade (II) : le cavalier seul perdant d’Alain Juppé
Vingt millions de l’Etat, alors qu’Alain Juppé en demandait 50 et qu’il affirmait à l’occasion du projet de montage financier que, sans cette somme, le projet ne pourrait aboutir, c’est pour lui un authentique camouflet.
Camouflet qu’il ne partage qu’avec lui même, puisqu’il a dans cette bataille comme dans les autres fait cavalier seul, n’appelant les collectivités qu’au financement selon une habitude dont il a fait une règle, et négligeant tous les autres éllus
Cette règle est mauvaise. Mauvaise dans son principe, délétère pour notre ville dans sa pratique. Elle a montré son résultat lors de la bataille pour l’Ecole de Santé Navale. Vingt cinq ans plus tôt, Jacques Chaban Delmas s’était rendu dans le bureau du Président de la République d’alors (François Mitterrand) en compagnie des grands élus bordelais de gauche et de droite. Il prouvait ainsi la réalité de sa défense du dossier et son caractère consensuel dans la ville.
Médiocre contribution de l’Etat donc, qui n’a pourtant pas été sans contrepartie. Il suffit pour s’en convaincre de lire ce matin dans Sud Ouest la rétractation du Juppé sur les méfaits de la réforme territoriale et de la suppression de la taxe professionnelle. Ce qu’il dénonçait hier est devenu aujourd’hui acceptable.
Rien de cela n’est d’un homme d’Etat.
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