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Il suffit d’un jardin pour suivre la course du jour, de l’angle où le soleil apparaît à celui où il disparait, bien souvent prématurément, dérobé par les murs et les toits.

Si ce long mouvement ne fût pas ma seule activité du jour, il en fut le décor, je dirais presque le fond sonore. La multiplicité des visages d’un jardin au cours des heures est bien plus complexe que le seul changement d’éclairage qu’imprime sur toutes choses la course du soleil. Il y a la température, les odeurs qui montent ou qui décroissent avec elle, les bruits qui arrivent d’au delà des murs (presque aucun en de dimanche de coeur d’été). Il y a les activités que l’on ordonne en fonction de la chaleur, de l’énergie ou de la flemme du moment.

A la fin du dimanche, la semaine est déjà entamée. Quoiqu’il arrive, c’est déjà elle qui m’occupe, deux ou trois contrariétés, une masse de courrier, des rendez-vous et le travail « ordinaire » qui n’est jamais ni ordinaire, ni totalement prévisible.

Journée « belle comme le jour », comme on dit si justement. Belle, équilibrée entre faire et ne rien faire, entre le concret et l’un peu plus savant.

Il suffit d’un jardin… Mais quel privilège, supérieur à presque tous les autres !

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