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Sud-Ouest le 19 mars 2010

De l’argent d’ores et déjà promis pour restaurer le caveau et payer la redevance

L’abandon de la tombe de Jean de la Ville Mirmont, ami de Mauriac, l’un des plus grands poètes bordelais et le possible transfert de ses restes dans un ossuaire commun et anonyme (lire notre édition d’hier) a provoqué de vives et nombreuses réactions. Et du même coup, réglé le problème ! L’écrivain bordelais Michel Suffran a déjà réuni autour de lui plusieurs personnes disposées à participer financièrement au sauvetage. À titre individuel ou de façon plus importante par le biais d’une collecte, d’une souscription ou d’une vente d’oeuvres d’arts aux enchères. « Rien n’est arrêté mais nous allons faire quelque chose », dit-il.

Dans le même temps, Michèle Delaunay, députée de la Gironde, faisait part de sa surprise et de son émotion. « La destruction de cette tombe est inacceptable. Proche de François Mauriac, ce grand poète a marqué l’histoire de Bordeaux. J’ai contacté la communauté protestante pour leur dire que j’étais prête à régler la redevance annuelle et à participer avec Michel Suffran et les fidèles du poète à la réfection de la tombe qu’il nous faudra ensuite mieux faire connaître. Il est anormal que cette tombe et celles d’autres personnages illustres ne soient pas mieux recensées, connues et protégées. »

À ceux qui penseraient maintenant que tout l’argent ne suffira pas pour sauver le caveau, Jean-Pierre Lécurou, président du comité du souvenir Français de Caudéran-Gradignan met un terme définitif aux inquiétudes : « Jean de la Ville de Mirmont est un soldat mort pour la France. Sa tombe est intouchable et ses restes ne peuvent être en aucun cas placés dans une fosse commune. De ce pas, je vais le rappeler aux responsables du cimetière Judaïque. »

Auteur : Jean-Paul Vignaud

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