LR (VIII) : Martine Aubry, discours de clôture
Ceux qui voulaient que nous abandonnions le nom de socialiste, ont la réponse en entendant les clameurs qui accueillent Martine Aubry.
« La source de notre énergie, elle est en nous, dans nos valeurs, mais elle est aussi entre nous, dans la camaraderie, dans l’amitié, dans la convivialité de ces trois jours passés ensemble.
Notre rendez vous a lieu en pleine crise économique et sociale. Le modèle social français qui est l’amortisseur de la crise, grâce à l’assurance chômage, grâce au RMI, grâce aux services publics, cela le gouvernement veut le mettre à mal.
Quand les finances pubiques sont exsangues, quel sens cela a t il de subventionner les heures supplémentaires ? De supprimer les majorations des heures travaillées le dimanche ? De réduire les retraites des mères de famille et de poursuivre en cette rentrée le plus grand plan social de notre pays par des suppressions massives d’emplois dans la fonction publique ?
Nous demandons deux mesures, tout de suite : que les plus modestes reçoivent un remboursement de 200 euros de TVA pour les 16 millions de ménages modestes non imposables.Le coût sera le même que la baisse de la TVA dans la restauration.
Nous demandons le maintien des allocations familiales pour les enfants majeurs de plus de 20 ans ».
Clin d’oeil : Martine compare elle aussi la visite de Luc Chatel à la potemkinisation des villages visités par Catherine II !
« Je propose face aux scandales d’entreprises bénéficiaires qui ferment aujourd’hui des établissements rentables la mise sous tutelle de l’entreprise par le tribunal de grande instance, avec nomination d’un administrateur judiciaire pour gèrer l’entreprise le temps nécessaire pour faire cesser le pillage des entreprises françaises au nom de la rentabiité économique »
Comment aussi ne pas penser aux jeunes, quand près d’un jeune sur 4 est au dessous du seuil de pauvreté, quand tous sont les premiers à être frappés par le chômage. Nous avons fait des propositions. J’en reprends une : la création de 150 000 emplois jeunes dans l’économie verte et les services aux personnes.
Soutien au pouvoir d’achat, pouvoir accru des salariés, avenir de la jeunesse : puisque Monsieur Sarkozy veut un emprunt utile, qu’il commence par emprunter les idées de la gauche ! »
« Le capitalisme financier poursuit sa route, continue comme avant. Moi, je demande qu’on vote une loi plafonnant les écarts de rémunération, limitant les bonus, par exemple qu’ils ne dépassent pas la part fixe du salaire, interdisant les parachutes dorés et les stock-options sauf pour les entreprises naissantes.
Je demande que l’Etat rentre dans les conseils d’administration des banques refinancées par la puissance publique »
Nous aurions aimé que la France soit en tête de la régulation financière. J’ai demandé à Poul Rassmussen, Président du PSE, de lancer une grande campagne de tous les socialistes européens pour imposer une régulation financière avec en premier la réglementation des rémunérations variables et l’encadrement des hautes rémunérations.
Cette campagne va être lancée et les Démocrates américains vont s’y associer ! Gageons qu’Obam aura la même détermination que les socialistes européens, lui qui se bat pour que 47 millions d’Européens puissent enfin avoir recours aux soins ».
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