Roms : le devoir de rompre l’opprobre
Deuxième épisode de l’évacuation du squat de la Bastide. Il concerne la portion centrale du squat sous les hangars SNCF dont les toitures menaçaient de finir de s’effondrer.
Le déluge de pluie qui s’est abattu au même moment a amené à abriter les délogés dans le gymnase voisin. L’enjeu pour nous est maintenant d’être vigilants sur ce qui sera proposé : nouveau terrain ou logements, accès à l’eau et à l’électricité, accès des enfants à l’école.
Nous devons tous mesurer ce qui est en jeu. Les Roms sont depuis des décennies victimes de discriminations graves -d’abord dans leurs pays d’origine- qui leur ont interdit une vie décente et l’intégration dans la société. Nous devons tout faire pour que ceci s’arrête.
Cela ne sera pas en un jour. Mais une chose est certaine : les jeunes et les enfants sont tous intégrables. Nous devons leur en donner la possibilité et la chance. C’est une obligation humaine.
Beaucoup d’adultes le sont aussi si ils ont un accès à l’emploi. Ce n’est malheureusement pas la denrée la plus fréquente dans notre pays mais travailler, gagner de quoi subsister est la condition d’une vie qui ne soit pas faite de mendicité ou de délits que nous commettrions aussi si nous n’avions aucun autre moyen de survivre. Les Roms sont travailleurs, actifs. Ne leur faisons pas ce que nous ne voudrions pas que l’on nous fasse. C’est ce principe simple qui constitue la seule règle d’or qui vaille.
Remarquons enfin -et regrettons- que cette évacuation ait eu lieu le jour où nous apprenons qu’une rame de tramway a servi à évacuer un squat de la région parisienne. Le souvenir de wagons réservés à ce type d’usage glace le coeur. Comment cela a-t-il été possible ?
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